Les assassins du jeune écolier de 12 ans condamnés à la peine capitale

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Le verdict, rendu public en fin de journée du jeudi dernier, par le tribunal criminel de Tizi-Ouzou, marque la fin d’un procès qui a pris en haleine toute la région de Maâtkas, plus particulièrement le village Agouni Bouffal, d’où est issue la victime du crime crapuleux.

Et comme il fallait s’y attendre, la salle d’audience ne pouvait certainement pas contenir la foule, l’émotion était à son comble dans un procès qui a vu en plus des proches de la victime, sa mère entre autres, beaucoup de citoyens de la région de Souk El Tenine prendre d’assaut la salle d’audience. Les faits remontent, selon l’arrêt de renvoi, au 14 mai 2006 lorsque le jeune Ali, fils unique d’une famille dont le père est immigré en France, avait quitté le domicile familial pour rejoindre ses copains au lieudit Assif Laiceur, près du village d’Agouni Bouffal, pour s’adonner à leur jeu préféré. Ali Hadjar sera victime sur les lieux d’un kidnapping, œuvre de H. S. ( 35 ans ), et K. S. ces derniers ont planifié l’acte, ajoute l’arrêt de renvoi, dans le but de réclamer une rançon des parents de leur victime. Après l’isolement du jeune Ali Hadjar, l’un des accusés, s’est mis à produire des bruits de cochon afin de faire peur aux autres enfants qui ont fini pourtant par reconnaître l’un d’eux. Il faut dire que la lecture de l’arrêt de renvoi a été accompagnée d’une grande colère qui se lisait sur les visages de toute l’assistance qui ne comprenait pas comment on puisse, au nom d’une quelconque rente, mettre fin aux jours d’un enfant innocent. Pris de doutes, les mis en cause interrogeront le jeune Ali Hadjar sur leur identité que la victime finira par démasquer. C’est ainsi que l’idée de liquider l’enfant leur est venue, de crainte de se voir dénoncés devant le commissariat de Maâtkas. Ils mettront ainsi leur diabolique idée à exécution, le corps du jeune Ali sera jeté dans un puit non loin du lieudit Assif Lainceur dans le village d’Agouni Bouffal. La victime ne sera repêchée qu’au neuvième jours du drame tragique après une vaste opération de recherche qui a mobilisé, l’on se souvient, toute la population de ce village et une enquête diligentée par les services de sécurité de la région de Maâtkas. Appelé à la barre, le premier accusé, H. S., en l’occurrence, a reconnu le fait de planifier le kidnapping dans le but de demander une rançon au père du jeune Ali tout en niant en bloc le fait de préméditer son assassinat quant à K. S. (tristement appelé Ben Laden), expulsé d’Italie où il a purgé une peine de prison.

Il niera tout simplement les faits en bloc, en déclarant qu’il ne connaît pas son co-accusé et qu’il se trouvait par hasard, sur le lieu du crime. Le procureur de la République fera un lourd réquisitoire contre les accusés, s’appuyant sur la gravité des faits et requiert la peine capitale à leur encontre. Le verdict rendu public ne fera que confirmer la peine, H. S. et K. S., sont reconnus coupables et sont condamnés à la peine capitale surtout que tous les temoins appellés à la barre ont convergé vers l’implication des deux mis en cause. La mère de la victime a sombré, juste après la prononciation du verdict dans d’incommensurables pleurs jusqu’à jeter l’émoi dans toute la salle d’audiance. “Au moins le crime crapuleux perpetré contre un enfant innoncent ne restera pas impuni”, dira l’un de ses proches.

A. Z.

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