Le Snpsp reconduit sa grève de trois jours à compter d’aujourd’hui

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La position socio-professionnelle du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) n’a pas changé d’un iota. Bien au contraire, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière persiste à se confiner dans son silence, au lieu de trouver un terrain d’entente aux revendications des praticiens au nombre 17 000 et ce, en dehors des vacataires.

Statut particulier, régime indemnitaire, conditions de travail, application de la carte sanitaire, accès au logement, sont, entre autres, les principales revendications du Snpsp. Ce syndicat a décidé de reconduire sa grève de trois jours cycliques chaque mois à compter d’aujourd’hui. A l’issue d’une conférence de presse tenue au niveau du siège de l’Unpef, à Alger, le président du Snpsp, Lies Mérabet, a tenu à réaffirmer son maintien à son mot d’ordre de grève jusqu’à satisfaction totale de sa plateforme de revendications. Ce syndicat entend organiser des actions qui vont accompagner son mouvement de protestation. A signaler qu’un conseil national se tiendra vers la fin du mois de décembre pour décider de la suite à donner à cette action, où il sera question de revoir la position du service minimum. Il a indiqué sur ce dernier point, que la vaccination n’est pas un service minimum. La meilleure preuve, selon lui, c’est la pénurie des vaccins qui a duré trois mois. Cette entité syndicale menace d’aller vers la radicalisation du mouvement si la tutelle continue « à se confiner dans son silence mort ». Le Snpsp a dénoncé, par la voix de son président, « le silence irresponsable méprisant du ministère qui représente les pouvoirs publics. Il y a un échec total de la politique du dialogue social », fulmine M. Mérabet. Celui-ci a rappelé que son syndicat en concertation avec la tutelle avait installé en 2004 une commission mixte chargé du dossier du statut particulier où les deux parties ont procédé à la signature d’un PV. « Un engagement qui n’a pas été respecté par le ministère de la Santé », a-t-il déploré. Et d’enchaîner : « Le ministre nous a confirmé lors d’une réunion au niveau de son département tenue le 22 juillet dernier, de faire aboutir l’avant-projet du statut particulier tel qu’il a été négocié en 2004, et nous a promis de voir le contenu de ce dossier avant qu’il ne soit transmis au gouvernement ». Une chose qui n’a pas été faite sur le terrain, affirme le conférencier qui explique que « ce dossier a été transmis au gouvernement sans que nous puissions voir son contenu ». Devant cet état de fait, le président du Snpsp dira que « nous ne sommes pas disposés à nous déplacer à la tutelle, sauf dans le cadre de la loi 02/90 qui stipule qu’il faut qu’il y ait des réunions de réconciliations en présence du ministère du Travail et de la Fonction publique garantes des engagements des deux parties. » S’agissant du dossier du régime indemnitaire, le ministre a réfuté l’installation d’une commission mixte qui sera chargée de ce dossier. Il fera savoir, en outre, qu’une action aura lieu le jour de la tenue de la tripartite (soit le 2 décembre prochain), à laquelle prendront part les syndicats de la Fonction publique représentatifs.

Lemya Ouchenir

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