Les villages traditionnels, un tourisme à développer

Partager

Préparer l’avenir et présenter toutes les facettes de la région en procédant à la diversification des produits touristiques, telle est l’idée du directeur du tourisme de la wilaya de Béjaïa qui a animé une conférence de presse dans la matinée de mardi.

Pour enrichir le séjour des estivants, il faut faire appel à l’ensemble des potentiels et parfois certains de ces derniers sont dormants et nécessitent leur découverte afin de les formater et de leur donner une présentation pour qu’ils puissent être consommables. Les villages traditionnels kabyles, fort nombreux, sont justement un volet touristique à développer en commençant par leur préservation, puis en les réhabilitant et enfin en les promouvant.

Pour ce faire, dira Nourdine Haddad, premier responsable du secteur dans la wilaya de Béjaïa, il faut des moyens et du temps et c’est la raison pour laquelle il faut multiplier les intervenants et impliquer tout le monde. Après avoir sollicité les communes dont une quinzaine n’a pas daigné répondre, malgré trois rappels, les services de la direction du tourisme ont visité près d’une centaine de villages pour ne retenir dans l’immédiat que treize classés dans la catégorie de ceux maintenus dans leur caractère traditionnel tout en se réservant la possibilité d’étendre leur intervention à ceux de la deuxième catégorie, lesquels se sont modernisés mais disposent toutefois de paquets de maisons traditionnelles. Pour cela, le conférencier dira qu’après avoir demandé des fiches techniques, les habitants des villages ont été sollicités pour la constitution d’associations qui travailleront dans ce but et pour lesquelles un cahier de charges est en préparation au niveau de la direction du tourisme. Selon M. Haddad, l’association est un moyen pour vulgariser tous les dispositifs et c’est l’un de leur rôle primordial dans la promotion de ces villages. Les dispositifs divers pour la revitalisation de ces villages, leur donner en quelque sorte une vie de façon à encourager les gens à y habiter et à développer ainsi les produits de l’artisanat, sont à puiser dans les finances publiques. Les PPDRI et le Fonal peuvent être d’une contribution importante au développement de ce tourisme solidaire. D’ailleurs, le conférencier dira que ses services sont en train de monter des chantiers de volontariat en été durant lesquels les jeunes du pays et les jeunes émigrés seront présents. Et de citer l’expérience de l’été dernier quand des jeunes de plusieurs régions du pays ont participé aux volontariats organisés, en collaboration avec l’association nationale Twiza, à Djoua, Djebla et Ighrem. Pour les années à venir, la direction du tourisme prévoit de solliciter le concours du ministère de la Solidarité nationale et de la Communauté nationale à l’étranger, le département le plus indiqué, à contribuer à la solidarité entre les jeunes volontaires et les populations locales. Réhabiliter les villages traditionnels et promouvoir ainsi les produits du terroir est cet autre volet du tourisme qui consiste en la protection du patrimoine et sa mise en valeur.

A. Gana

Partager