L’état civil paralysé

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La grève de trois jours à laquelle a appelé la coordination de wilaya affiliée à l’UGTA n’a apparemment pas concerné tout le monde.

Les travailleurs de la commune de Maâtkas n’ont pas débrayé, les ouvriers de la voierie, les chauffeurs, les ouvriers des écoles primaires et les éboueurs n’ont pas répondu à l’appel de leur syndicat. Même constat du côté de la daïra, les fonctionnaires ont rejoint leurs bureaus comme si de rien n’était. A la mairie, hormis les employés de l’état civil qui ont débrayé et ont paralysé totalement le service, les autres ont choisi de faire fi de l’appel lancé par la coordination locale. C’est dire que le personnel des collectivités locales sont partis en rangs dispersés et pourtant l’ensemble des employés jugent que les revendications soulevées sont légitimes et connues. Dans pareils cas, les citoyens sont pénalisés car le service qu’ils sollicitent ne fonctionne pas. Ceux, venus chercher des papiers d’état civil sont repartis la mort dans l’âme car il va falloir attendre trois jours pour pouvoir faire l’acquisition du document souhaité et bien entendu composer avec l’interminable chaîne qui sera occasionnée par ce débrayage. “Effervescence, bouillonnement et protestation cyclique dans la totalité des secteurs. Ce pays est assis sur un vrai volcan qui risque de se réveiller d’un moment à l’autre et finira par provoquer l’irréparable”, dira un jeune citoyen de Maâtkas.

H. T.

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