Les autres sujets que la 13e tripartite abordera sont les allocations familiales, dont le gouvernement veut se désister, les œuvres sociales et les mutualités, ainsi que le pacte économique et social duquel résultent divers points notamment la mise à niveau des entreprises, la LFC 2009, le code du travail ainsi que les ressources humaines et l’introduction des nouvelles technologies. Cela dit, les enjeux de cette réunion sont énormes, surtout pour les organisations patronales qui souhaitent que le pacte économique et social soit scellé ainsi que la consultation des partenaires sociaux dans les démarches que le gouvernement entreprendra à l’avenir.
C’est dans la conjoncture actuelle qui prévaut en Algérie, que les organisations patronales présentes à l’instar de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), la Confédération algérienne du patronat (CAP) et la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA) prennent part à cette rencontre.
L’Association des femmes algériennes chefs d’entreprises (SEVE), la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), l’Union des entrepreneurs publics (UNEP) et une délégation des Sociétés de gestion des participations de l’Etat à leur tête le président de la Confédération algérienne du patronat, Boualem M’rackech, ont appelé énergiquement le gouvernement à mobiliser toutes les potentialités financières et humaines, vecteurs du développement sans dépendre des rentes pétrolières, en insistant sur la mise à niveau des entreprises algériennes activant dans les secteurs public et privé. “Il faut aller au bout de l’engagement et surpasser la bureaucratie et la corruption, qui ont résilié notre ambition, l’enjeu est de taille”, insiste le président du CAP.
Le Premier ministre, qui est intervenu, a salué l’initiative en soulignant que “l’Algérie peut légitimement s’honorer d’être l’un des rares pays au monde à disposer, à travers la tripartite, d’un cadre de dialogue et de concertation réguliers entre le gouvernement, les représentants des travailleurs et les organisations patronales du pays”.
Hier, les différents syndicats de la Fonction publique, qui n’ont pas été conviés à la réunion, ont exigé pour certaines parties, un SNMG à 35 000 DA et pour d’autres à
40 000 DA.
Néanmoins, le gouvernement qui est seul décideur, ne l’entend pas de cette oreille, et les discussions s’annoncent ardues, même si l’UGTA veut un salaire de base plafonné à 18 000 DA.
Néanmoins, l’augmentation du SNMG touchera en premier lieu les travailleurs de la Fonction publique. Concernant les autres parties, la décision se fera à base de réunions à part, les discussions s’annoncent de ce fait animées.
L’UGTA à travers son secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd, a appelé dès le début à l’amélioration du pouvoir d’achat, à l’instauration d’un statut général pour la Fonction publique, à la création d’un fonds spécial dédié à la retraite ainsi qu’à l’institution d’une indemnité. “Le dialogue demeure une option favorable et une valeur immuable, et la crise devrait être un stimulant pour la création d’emplois et asseoir une économie durable”. Côté gouvernement, Ouyahia n’a nullement évoqué le sujet concernant l’augmentation du SNMG, préférant aborder les réformes à venir. Il a préconisé la mise en place d’un consensus solide autour de l’intérêt national, et la conjugaison des efforts pour gagner la bataille de la qualité et de la compétitivité. Dans ce sens, le Premier ministre a souligné que “c’est à ce prix là seulement, que nous atteindront le statut de pays émergent, et que nous garantiront la viabilité à terme de notre politique sociale pour l’intérêt de notre peuple”.
Les résultats de cette réunionseront connues aujourd’hui.
Hacène Merbouti