“Nous allons vers un débrayage collectif de tous les secteurs de la Fonction publique”, c’est ce qu’a déclaré le chargé des conflits au niveau de l’union de wilaya UGTA, lors d’un point de presse qu’il a animé jeudi dernier, en marge de la réunion d’évaluation des trois journées de grève, à laquelle a appelé la coordination des collectivités locales.
En plaidant la cause des travailleurs, l’orateur n’a pas ménagé les pouvoirs publics qu’il a pointés du doigt pour leur “silence meurtrier”, face aux revendications légitimes des employés, qui semblent désarmés face au pouvoir d’achat.
Le régime indéminitaire, le statut particulier, les corps communs, sont autant de points développés par le conférencier, qui n’a pas omis l’article 87 bis, qu’il considère comme obstacle majeur pour toute augmentation salariale et que l’organisation ne cesse d’appeler à son abrogation. Pour le premier point, l’orateur suggère la compensation de ses insuffisances dans le régime idemnitaire. “Ceux qui sont lésés par le régime des corps communs doivent être compensés par le régime indemnitaires et à charge pour les secteurs respectifs de prendre en charge les insuffisances de ce régime dans leurs secteurs respectifs selon les spécificités de chaque secteur”, soutient-il.
D’autre part, ces journées de débrayage, dont le taux de suivi est estimé à 95%, ont été l’occasion pour l’UGTA de procéder à la restructuration de ses rangs.
A titre d’exemple, l’orateur cite entre autres, Aïn El Hammam, Beni Zmenzer, Aït Toudert et Ouadhias. Par ailleurs, dans une déclaration rendue publique, le bureau de la coordination a interpellé les autorités compétentes, entre autres le wali qu’il sollicite pour “l’ouverture du dialogue”. Dans le même texte, les représentants syndicaux se démarquent de l’attitude de leur premier responsable national, qu’ils accusent d’indifférence. “Le fédéral cloîtré dans les locaux de la Maison du peuple, totalement déconnecté de sa base et indifférent au mouvement qui secoue la structure dont il a la charge, ramène les syndicalistes de Tizi-Ouzou à se poser la question sur son existence”, peut-on lire dans ce texte. Par ailleurs, il y a lieu de signaler qu’une conférence des cadres syndicaux de la wilaya de Tizi-Ouzou est prévue pour ce mardi.
M. A. Tiaouhaine