Oléiculture : la récolte fortement compromise

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A observer de près, ces grains d’olives sont en partie asséchés et comportent de minuscules trous d’où sortent des vers blancs de la grosseur d’un ascarie. En plus de faible cette année, il s’avère que la récolte est infestée par ces vers et qu’elle est en partie détériorée, infectée par ces vers ; renseignements pris, il ressort que toutes les oliveraies de la région de M’chedallah sont touchées par cette maladie qui ne peut être qualifiée que de catastrophique pour les petits agriculteurs pour lesquels la récolte d’olive constitue l’unique richesse.

Un état de fait sur lequel doivent se pencher en urgence les agronomes et les services de l’agriculture pour juger du danger que représentent ces vers sur la prochaine production de l’huile d’olive et sa consommation, sachant que déjà de nombreux cultivateurs se sont lancés dans la campagne de ramassage d’olives et que dans une semaine maximum, elle se généraliserait.

A 400 DA le litre d’huile d’olive, et par ces temps de disette pour l’ensemble des citoyens des zones rurales, quelle que soit la contamination. Ces olives seront ramassées jusqu’au dernier grain. Les enfants, de leur côté, n’ont pas attendu le début de la compagne pour se lancer dans le ramassage des olives qu’ils vendaient à des acheteurs maquignons (tiens encore des maquignons), à raison de 50 DA le kg et cela, en début de saison, ce prix augmenterait au fur et à mesure qu’on avance dans la période de ramassage car le rendement augmenterait avec la maturité de la production. L’apparition de ces vers blancs à l’intérieur des grains d’olives n’est pas une nouveauté pour les anciens paysans qui affirment, aussi incroyable que cela puisse paraître, que la présence de ces insectes signifie un rendement maximal, reste à déterminer leur répercussion sur la santé du consommateur. Les multiples vertus de l’huile d’olive ont fait qu’il n’y a pratiquement pas un Algérien qui ne goûterait pas à cette matière aussi précieuse que le miel d’abeilles, d’autant plus que ces deux matières (l’huile et le miel) sont citées plusieurs fois dans le Saint Coran, qui les recommande comme thérapie au croyant. En Kabylie, il n y’a pas un seul plat où ne figure pas l’huile d’olive, des raisons suffisantes pour accorder une attention particulière à la production d’huile cette année par les services concernés et les laboratoires d’agronomie. La presse écrite a fait état dans d’autres régions de la présence d’une mouche qui a affecté les olives il y a plus d’un mois. Aucun organisme de l’agriculture n’a fait écho de cette information, pour tranquilliser ou mettre en garde les consommateurs. Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on émet un doute sur cette récolte qui constitue le nerf névralgique de l’économie des couches défavorisées en Kabylie, mais vaut mieux prévenir que guérir par les temps qui courent et avec toutes les pandémies qui planent sur la planète, la vigilance est de mise, si l’Etat a déboursé des sommes faramineuses pour la formation de spécialistes dans le domaine de l’agronomie et dans l’acquisition de laboratoires hauts de gammes, c’est pour le seul objectif de la préservation de la santé publique.

Oulaïd Soualah

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