Le maire a entamé la réunion en expliquant l’objectif celle-ci, à savoir la création d’un comité de veille sur la grippe A, une initiative qui s’impose pour parer à la propagation de l’infection ; puis, c’est au tour du directeur de l’EPSP de prendre la parole, il rappellera que l’EPSP de Sidi Aïch n’a pas attendu cette propagation inquiétante de la maladie et la psychose qui s’ensuit pour entrer en action, dès les premiers jours, il a été procédé à l’achat du matériel d’hygiène nécessaire pour protéger le malade et le corps soignant et sensibiliser le personnel médical et l’organisation des communications dans le cadre d’une campagne de sensibilisation active ; notre interlocuteur dira que la prévention est aussi un problème de communication ; “informer rapidement pour agir rapidement” ; dès qu’un cas est suspect, il sera évacué vers l’hôpital de Sidi Aïch, déclaré récemment comme hôpital de référence, s’ajoutant ainsi aux six autres existants, à savoir celui de Khelil-Amrane, dans la ville de Bgayet au côté de celui de Frantz-Fanon, l’hôpital de Kherrata, la maternité de Targa-Ouzemmour pour accueillir les femmes enceintes atteintes, l’hôpital d’Amizour et celui d’Akbou.
Le docteur Oucherif appellera la population à la sérénité “il ne faut pas tomber dans la spirale de la psychose et de la panique”, pour passer la parole au docteur Remdani, qui expliquera que la prise en charge de cette maladie est de surcroît liée à la sensibilisation de chacun, car la prudence et la vigilance freinent la propagation de cette grippe afin de passer le cap hivernal, période à haut risque. “Certes, la contamination est très facile, il suffit de respirer pour attraper la maladie mais, il ne faut pas céder à la panique, l’organisation doit être de rigueur”, en poursuivant “l’information et la sensibilisation coupent court à l’acheminement du virus”.
Le docteur Remdani dira qu’à côté du corps médical et sécuritaire, les élèves représentent une tranche vulnérable et sont très exposés à la contamination, pour cela, nombre d’initiatives doivent être prises par les responsables des établissements scolaires aux côtés de ceux de la santé scolaire, comme la présence d’une eau courante, d’un savon liquide, des solutions hydro-alcooliques et recommandera un nettoyage régulier des classes avec de l’eau de javel qui élimine 99,99% des germes, mais aussi une aération adéquate des salles et un chauffage suffisant, car le froid fragilise l’enfant. “Passer un chiffon javellisé dans une classe, un geste simple hautement protecteur”, martèle-t-il. Le docteur Remdani appelle à bannir les jerricans mais aussi l’utilisation d’un thermos avec un seul verre, habitude répandue dans les cafés et autres places, ô combien dangereuses et novices, il recommande vivement le recours aux gobelets jetables, même en dehors de cette période de pandémie. Il rappellera que l’Algérie est aujourd’hui à son 16e décès sur 370 personnes atteintes, beaucoup en matière de prévalence. “Si la population adopte une bonne attitude et arrive à avoir les bons réflexes, au pire, la pandémie touchera 20% de la population”.
“L’aération et le nettoyage régulier des bus s’imposent, qu’il s’agisse des bus de ramassage scolaire, du transport public ou privé. Le niveau d’alerte dans notre pays est de 5 b, s’il s’élève au niveau 6, les activités culturelles et sportives seront suspendues”. La commune de Tinebdar compte cette année quatre pèlerins, il exhortera les gens à retarder leur visite. “Il faut attendre 7 jours pour s’assurer que le pèlerin n’est pas infecté”, précisera-t-il. “Chose valable même pour les immigrés. passé ce délai, on peut être sûr que la personne n’est pas malade et casser de ce fait le vecteur de transmission”. La campagne de vaccination se fera par priorité rationnelle et logique, elle débutera par le personnel de la santé, le corps de sécurité, les élèves, les femmes enceintes, les malades chroniques pour s’étaler à la population en général, c’est-à-dire des personnes saines et en bonne santé. Le vaccin a été réceptionné à Alger, mais pas encore distribué, il est l’objet d’analyses à l’Institut Pasteur d’Alger, opération qui durera sept jours.
Incessamment, il sera disponible à Béjaïa, la campagne de vaccination s’étalera du mois de décembre jusqu’au mois de mai. La réunion s’est achevée par l’installation d’un comité de coordination communal de veille, en coordination entre la mairie de Tinebdar et l’ESP de Sidi Aïch dont feront partie entre autres le P/APC de la commune, Braham Bennadji, le directeur de l’EPSP de Sidi Aïch, le service de prévention, le responsable de la polyclinique de la commune, un médecin, le bureau d’hygiène communal, des directeurs des établissements scolaires, des enseignants, les comités de villages de la commune et la commission sociale.
Par ailleurs, des communications sont programmées à l’adresse des enseignants des établissements scolaires de la commune, du grand public et une séance de formation pour le personnel recruté récemment par l’APC de Tinebdar.
Souad B.