Sous le haut patronage du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, l’Institut national de santé publique (INSP) a abrité hier, une cérémonie de célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida, placée cette année sous le thème “Accès universel à la santé et les droits de l’homme”.
En effet, cette rencontre a connu la participation d’un parterre de professeurs et de docteurs, invités par l’Association algérienne pour la Planification familiale, afin d’enrichir le débat.
Lors de sa communication, le professeur Ardjoun indique que plus de 160 médecins et techniciens sont formés spécialement pour la campagne de dépistage, on est le premier pays arabe qui a consacré une émission spéciale pour cette épidémie, c’était en 1989, mais la lutte contre le sida n’est pas encore finie.
Cette journée s’inscrit selon le professeur A. Amrane, dans une dynamique importante destinée à la jeunesse algérienne. “Nous voulons attirer l’attention de nos jeunes sur cette épidémie, afin qu’ils puissent appliquer toutes les mesures de prévention face au risque de contamination, car cela risque de faire augmenter d’une manière significative la prévalence de sida en Algérie.” Interrogé sur le nombre de patients enregistrés jusque-là, notre interlocuteur dira qu’il y a une augmentation du nombre de cas par rapport à l’année précédente. “Il y a une augmentation de la prévalence du sida dans le pays. Le sida concerne tout le monde, depuis le fœtus via le placenta, jusqu’à la personne au dernier stade de sa vie”. Pour cela, les conférenciers conseillent de prendre toutes le précautions afin de se prémunir contre cette infection.
Notons que sur le plan de la maladie en elle-même, il y a une amélioration de la prise en charge des patients. “Nous assistons, avec le développement, à deux aspects importants : le nombre de centres de dépistage volontaire a augmenté (60 centres au niveau national, et opérationnels) et les centres de référence de prises en charge des personnes atteintes du sida qui sont au nombre de 6, où il y a tous les médicaments nécessaires’’ rassure-t-il. Cette pandémie grave ne doit pas être occultée, clament les conférenciers. Il est à savoir que le ministre de la Santé a depuis 2007 mis en vigueur un programme national de lutte contre le sida qu s’étale jusqu’en 2011 avec le soutien de l’ONUSIDA. Il sera évalué en 2012. “Il faut que tout le monde soit informé, parce que savoir c’est vouloir, c’est pouvoir lutter contre cette infection mortelle” dira-t-on. Ces infections sont très contagieuses, elles sont dues, selon le type d’infection, à des microbes, des bactéries, des virus ou des champignons. Elles sont très répandues et constituent aujourd’hui un véritable problème de santé publique dans le monde. Environ 340 millions de cas d’infection par an sont enregistrés dans le monde, dont le plus grand nombre touche les personnes âgées de 15 à24 ans. C’est dire la nécessité d’être prudent et de ne pas négliger la prévention
Le président de l’Association algérienne pour la Planification familiale estime que la prise en charge de ces malades est exemplaire en Algérie. “90% des malades sont pris en charge, et traités correctement. Certes il y a des difficultés d’autant que le traitement est à vie, mais la prise en charge chez nous est exemplaire par rapport aux autres pays.”
Selon les chiffres officiels émanant du ministère de la Santé, 4 500 cas porteurs de virus sont enregistrés et 900 cas de malades traités sont pris en charge au niveau hospitalier.
Y. Maouchi
