Pas moins de 1 394 micro-entreprises ont été créées par l’antenne régionale de l’Agence nationale de soutien et l’emploi des jeunes (Ansej) dans la wilaya de Tizi-Ouzou durant l’année 2009, selon un bilan de cette agence. “Nous avons même dépassé l’objectif de création de 1 200 micro-entreprises qui nous a été assigné pour l’échéance considérée par la direction générale de l’Ansej” a révélé, Hocine Lamouri, responsable de ce dispositif destiné aux jeunes de la région âgés de moins de 35 ans, qui a fait part d’un accroissement soutenu, d’année en année, du nombre de projets concrétisés depuis la mise en route de ce dispositif en 1997. L’investissement global de la wilaya dans la création des micro-entreprises au profit des jeunes de cette région a atteint 4,3milliards de dinars. Ce nombre d’entités économiques nouvellement initiées a généré quelque 3 514 postes d’emploi procurés par les différents créneaux d’activités qui ont été créées dans la wilaya de Tizi-Ouzou durant l’année écoulée, selon le même bilan. La création de micro-entreprises dans la wilaya a touché plusieurs secteurs. “Ce sont 773 micro-entreprises versées pour la plupart dans le transport des voyageurs et celui des marchandises, suivies par les activités du BTPH par la création de quelque 328 microentreprises, la petite industrie (219), l’agriculture (55), alors que l’artisanat traditionnel ferme la marche avec 19 projets.” Rappelons que, durant l’année écoulée, l’antenne locale (Ansej) de Tizi-Ouzou a reçu, selon M. Lamouri, 4 756 dossiers de création de micro-entreprises, émanant pour la plupart d’universitaires et de diplômés de la formation professionnelle de la wilaya. “La commission locale d’étude et de financement (Clef) a traité 3 684 demandes qui se sont soldées par la concrétisation de 2 700 projets. Le reste est en cours de traitement”, selon le bilan de la même source, qui fait état du rejet de 272 dossiers pour divers motifs, dont notamment la saturation de créneaux et le manque de qualification du postulant. Concernant l’importance de la fiabilité de tout projet quant à sa pérennité, le directeur de l’Ansej a indiqué que “l’investissement reste un acte libre et personnel, mais la Clef se fait un devoir d’attirer l’attention de tout porteur de projet sur les risques encourus par certaines options d’investissement. Elle a mis, à cet égard, en évidence la confirmation, ces trois dernières années, de la tendance à investir en optant pour des créneaux plus conformes aux besoins du marché.” A titre d’illustration, M. Lamouri a cité le secteur du bâtiment qui a réussi, grâce à un plan de charges conséquent dont a bénéficié la wilaya, à drainer, en 2009, pas moins de 947 demandes d’investissement, dont 328 ont été converties en entreprises opérationnelles qui ont fait le bonheur de promoteurs immobiliers de Tizi-Ouzou. L’Ansej, en tant qu’élan prometteur pour la création d’un vivier de micro-entreprises, considérées comme antichambre du développement des PME, est expliquée par M. Lamouri par une conjonction de facteurs favorables. Ces derniers, selon lui, représentent notamment “la réduction remarquable des réflexes prudentiels qu’affichaient les banques, suite à leur intégration au sein de la Clef comme partenaire à part entière, et dont l’engagement vaut désormais, depuis juin 2008, accord de financement des projets validés par cette commission”. Evoquant les “vertus” du nouvel espace (Clef) de concertation entre l’Ansej et ses partenaires à savoir l’Angem, l’interlocuteur a mis en avant “l’assouplissement, durant tout le processus d’investissement, des mesures d’accompagnement des promoteurs, dans le but de lever, séance tenante, toute contrainte susceptible de contrarier ou de retarder l’aboutissement des projets”. Il a estimé que “l’avenir et la prospérité des micro-entreprises sont tributaires de l’assainissement de leur environnement caractérisé par une concurrence déloyale de l’informel”, conclut-il.
M.A.Yahoui
