Animant une conférence de presse en marge de l’assemblée générale locale du parti dans la wilaya de Bouira, l’ex-candidat à la présidentielle a de prime abord évoqué les scandales financiers, qui secouent le pays en citant comme exemple, ceux du méga projet autoroutier de la Sonatrach, révélés au grand jour tout récemment, mais aussi ceux des banques étatiques et d’El Khalifa. A ce propos, le conférencier dira que “des hauts responsables et des cadres de l’Etat sont impliqués dans de grosses affaires de corruption dont les montants s’élèvent à des milliers de milliards de centimes, sans que ceux-ci soient inquiétés”. Là, il s’interrogera sur le rôle de la justice à laquelle il reprochera son silence. “L’appareil judiciaire est instrumentalité et il est souvent utilisé pour solder des comptes et beaucoup de magistrats travaillent sous la pression”, a-t-il expliqué. Dans le même ordre d’idées,
M. Rebaine montrera du doigt certains organismes de l’Etat tels l’IGF, la Cour des comptes, les Douanes et le CMC, censés selon lui, assurer le contrôle et lutter contre la corruption. Le président de AHD 54 n’ira pas avec le dos de la cuillère pour dénoncer le silence des députés et des sénateurs et leur passivité face à de tels scandales. Sur un autre registre, l’orateur critiquera les décisions de la dernière tripartite laquelle selon lui, n’a pas réellement apporté un changement notamment sur le pouvoir d’achat des travailleurs. “Sinon, a-t-il précisé, comment expliquer la protestation sans cesse grandissante de syndicats autonomes.” Des syndicats qui devraient, d’après lui, être associés aux réunions de la tripartite et aux prises de décisions. Evoquant le malaise social qui touche des pans entiers de la société particulièrement les jeunes, M. Rebaine affirmera que c’est la volonté politique qui manque le plus. “Sans cette volonté politique, on continuera d’évoquer les soucis des jeunes, leurs avenirs et les enjeux de la mondialisation auxquels ils sont confrontés”, a-t-il fait remarquer. La campagne de vaccination contre la grippe A sera l’un des sujets d’actualité qui sera abordé par l’hôte de Bouira. A ce sujet, il émettra des doutes quant à l’efficacité du vaccin, en citant l’exemple du médecin décédé après sa vaccination dont les résultats des analyses n’ont pas encore été révélés. A la question d’un confrère sur l’hibernation des partis politiques et l’absence d’alliance à même de proposer des alternatives et mécanismes à mettre en œuvre pour sortir le pays de la crise, Ali Fawzi Rebaine rétorquera en disant que “le système a réussi à corrompre des leaders de l’opposition”. S’agissant de l’activité de son parti, il déclarera que AHD 54 est toujours présent sur le terrain avec la société civile et les syndicats. Interrogé sur les dernières mesures de contrôle prises par les USA à l’encontre des ressortissants algériens voulant se rendre dans ce pays, le conférencier dira que “notre ministre des Affaires étrangères doit être plus mordant et l’Etat algérien n’est pas suffisamment fort pour protéger ces ressortissants”.
Djamel M.