Le mouvement de grève qui a touché le complexe industriel de la SNVI semble plus apaisé après la fin du mouvement des travailleurs de la SNVI de Rouiba. Ce n’est pas le cas du complexe sidérurgique d’Arcelor Mittal Annaba, à l’est du pays. Ses travailleurs comptent durcir leurs actions et poursuivre leur mouvement observé depuis le 4 janvier en cours. Ils sont environ 7 200 salariés à demander la satisfaction de leurs revendications liées au plan d’investissement de leur usine. Le secrétaire général du syndicat de l’entreprise a indiqué, lors d’une conférence de presse organisée au niveau de cette unité, que la reprise du travail est conditionnée par un “engagement officiel” des dirigeants du complexe de la sidérurgie et du gouvernement. Les sidérurgistes en grève ont protesté contre la fermeture envisagée de la cokerie, employant 320 salariés, dont la rénovation coûterait environ 40 millions de dollars, selon des experts nommés après la mise à l’arrêt de cette unité en octobre dernier. La concrétisation de ce plan d’investissement global et qui doit tenir compte de la réhabilitation de la cokerie, est une revendication éminente pour le syndicat de l’entreprise. Les salariés avaient effectué une marche de protestation, jeudi dernier, à l’intérieur du complexe. Le directeur général du groupe Sider, qui détient 30% des actions d’Arcelor Mittal, s’est alors engagé au nom du groupe, à accompagner le plan d’investissement global d’Arcelor Mittal Algérie, y compris celui de la cokerie, et à le défendre devant les pouvoirs publics.
Le secrétaire général du syndicat de l’entreprise, M. Kouadria, a, quant à lui, souligné, en marge de cette marche organisée à l’intérieur du complexe que le président-directeur général d’Arcelor Mittal d’Annaba, Vincent Le Gouic, s’est officiellement engagé à présenter un plan d’investissement global concernant la réhabilitation des installations sidérurgiques y compris la cokerie. Pour eux, seule la satisfaction de leur requête pourra mettre fin à leur débrayage.
A. Slimani
