Le centre commercial des Babors ravagé par un incendie

Partager

Fort heureusement, on ne dénombre aucune perte humaine. Seules six personnes (3 hommes, 1 femme, 1 fillette et 1 bébé), habitant l’immeuble situé au-dessus du lieu où s’est déclaré l’incendie, incommodées par les fumées, ont été, après avoir reçu les premiers soins dans l’ambulance médicalisée des pompiers, évacuées vers l’hôpital. Leurs jours, assure-t-on dans le rapport de la protection civile, ne sont pas en danger.

C’est le centre commercial des Babors, l’ex-Souk El Fellah d’el Khemis, dans la ville de Béjaïa, qui a pris feu suite à un bruit, précise le veilleur de nuit, qui s’est fait entendre au milieu de la grande surface, juste avant le départ de flammes. Certains soupçonnent un court-circuit, mais seule l’enquête déterminera l’origine exacte de cet incendie Alertés peu après 6 heures, les services de la Protection civile ont à leur tour immédiatement saisi les service de la Sonelgaz pour qu’ils procèdent sans délai à la coupure d’électricité et à la fermeture de l’alimentation en gaz pour éviter toute propagation de flammes.

Des moyens conséquents comprenant 8 camions d’incendies, un camion-échelle, un bus de transport de troupes, un camion modulaire contenant différents matériels de sauvetage et de désincaceration, deux ambulances de commandement et deux ambulances médicalisées ainsi qu’une soixantaine d’agents de la Protection civile ont été dépêchés de l’unité principale de Béjaïa et des unités d’El Kseur d’Amizour et d’Aokas.

Etant donné la nature hautement inflammable des matériaux (cuir et textile), à l’arrivée des pompiers les flammes avait déjà réduit en cendre une bonne partie des marchandises des magasins. Les barraudages internes et externes des boutiques ont sérieusement entravé et ralenti les interventions. Il a fallu les défoncer pour pouvoir lutter conre les flammes. Ce n’est que vers 9h 30 que l’incendie a été totalement maîtrisé. Interrogés, les locataires des boutiques sont restés sans voix devant l’ampleur des dégâts. Le seul mot qui revient est “Mektoub”. Hormis 3 magasins sauvés de justesse par la Protection civile, le reste, soit 20 magasins, est devenu cendres et gravats.

A 10 h 30, malgré le puissant projecteur des pompiers placé à l’entrée du désormais ex-centre commercial des Babors, à peine on distinguait les murs.

Rencontrée sur les lieux du sinistre, la gérante du centre commercial, Mme K. F. explique que le centre commercial a été cédé aux travailleurs de l’ex-Souk el Fellah et que les travailleurs qui n’arrivent même pas à assurer leurs salaires sont constamment harcelés par l’Etat pour qu’ils s’acquittent de leurs dettes. Maintenant qu’il ne leur reste plus rien, que vont-ils faire ? s’interroge notre interlocutrice. A propos d’assurances, elle affirme que la battisse est assurée seulement contre les catastrophes naturelles comme les inondations ou les tremblements de terre, mais pas contre les incendies. De même que parmi les exploiteurs des boutiques interrogés, personne n’a contracté une police d’assurance contre l’incendie. A noter qu’avant qu’elle ne soit érigée en Souk El Fellah en 1983, la surface servait de parking aux locataires de l’immeuble des Babors sous lequel il est situé. En 1997, le Souk El Fellah a été dissous, puis en 2000, a été cédé sous forme de SARL au profit des travailleurs pour 2 milliards de centimes.

B. Mouhoub

Partager