Des grands noms du football aux néophytes, l’Afrique du Sud tout entière était en effervescence lundi lors de l’arrivée d’un géant du sport-roi, Diego Maradona. Vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations en 1996 et vétéran de la Coupe du Monde de la FIFA, France 1998, l’ex-star sud-africaine Mark Fish a côtoyé nombre de célébrités en son temps. Pourtant, il n’en a pas moins été ébloui par sa rencontre avec Maradona au High Performance Centre (HPC) de l’université de Pretoria. “Cette rencontre m’a laissé sans voix, j’en avais la chair de poule. C’est un rêve qui se concrétise ! Cet homme n’a pas son pareil”, confie l’ancien Bafana Bafana. “Avec mes amis, on s’est demandé souvent qui est le meilleur joueur du monde, mais maintenant, je sais qui c’est. Je sais que j’ai rencontré le plus grand footballeur de tous les temps”. “Oui, c’est aussi l’avis de ma mère”, a plaisanté Maradona, tandis que les deux hommes comparaient leurs tatouages de Che Guevara. Le HPC tiendra lieu de camp de base aux Albicelestes pendant la prochaine Coupe du Monde de la FIFA, aussi Maradona est-il venu l’inspecter et constater l’avancement des travaux de rénovation en prévision de la campagne 2010. Le site étant un centre sportif de haut niveau, Maradona y a croisé plusieurs champions, dont le nageur sud-africain Roland Schoeman, ébahi de tomber sur l’un de ses héros. C’est cependant l’Argentin qui s’est montré le plus élogieux et enthousiaste devant les exploits du médaillé d’or olympique des natations.
Quand Diego rencontre Pablo
Bien que trop jeunes pour l’avoir vu jouer, les juniors du HPC connaissaient tout du Pibe. Ils ont tenu à être pris en photo avec lui, pendant qu’il distribuait des maillots et des casquettes à l’équipe de football de première division de l’université de Pretoria, qui a ses quartiers au centre. « C’est génial d’approcher une légende ! On l’aime tous, on adore son jeu », s’enflamme un jeune joueur, qui compte encadrer la casquette reçue des mains de son idole pour prouver à ses amis qu’il l’a vraiment rencontrée. Matthew Russki n’avait, lui, jamais imaginé cotoyer un footballeur d’une telle renommée en Afrique du Sud. « C’est extraordinaire de voir le plus grand footballeur de l’histoire chez nous », s’exclame-t-il, impatient d’être en juin, date où l’élite du ballon rond s’est donnée rendez-vous dans son pays. Mais c’est un poussin de neufs ans originaire de Tshwane/Pretoria, qui a tenu la vedette. Quand il a demandé un autographe à Maradona, Pablo Mckenzie ne s’attendait sûrement pas à ce que l’entraîneur argentin se penche pour le serrer dans ses bras, puis continue de marcher à ses côtés, en parlant de football avec lui. « C’était incroyable de le rencontrer, j’ai tellement entendu parler de lui », s’émerveille le jeune garçon encore tout étonné. Prénommé d’après le footballeur argentin Pablo Aimar, sans doute rêve-t-il lui aussi de se rendre célèbre sur le rectangle vert. Pendant sa visite éclair, Maradona n’a pas manqué d’inspecter les installations qui accueilleront son équipe lors de l’épreuve reine, sous la conduite du directeur général du HPC, Toby Sutcliffe.
Travail et détente
Sutcliffe assure que les Argentins disposeront des meilleures infrastructures d’entraînement possible pendant leur séjour au HPC, qui héberge actuellement l’équipe olympique suédoise de natation et le XV de Russie. “De nombreux aménagements sont en cours depuis septembre. Le terrain principal a été entièrement refait et ils ont aussi demandé trois terrains supplémentaires à des fins récréatives. Nous procédons en outre à l’installation d’autres équipements, tels que des téléviseurs plasma et des Playstations destinées aux loisirs des joueurs, conformément aux requêtes de l’équipe.” Manifestement satisfait de ce qu’il a vu, Maradona s’est montré confiant quant aux chances de l’Argentine à la Coupe du Monde de la FIFA : “Nous sommes très contents des installations, nous n’avons rien vu à y redire. Nous espérons aller le plus loin possible. Nous savons que nous ne sommes pas favoris, mais nous voulons à tout prix briser la malédiction de 24 années d’échec en Coupe du Monde. Cette ambition et cet espoir ne nous quittent jamais.”
