Comme annoncé dans nos précédentes éditions, le conflit opposant les autorités de Ain El Hammam aux parents d’élèves de l’école locale de garçons, vient de monter d’un cran. Dimanche matin, une procession d’environ cinq cents personnes composées d’enfants et de leurs parents, a sillonné la rue Colonel Amirouche jusqu’au siège de l’APC.
Les marcheurs ont alors procédé au blocage du portail, empêchant toute entrée à l’intérieur de la mairie. Sur quelques banderoles brandies par des enfants, nous pouvons lire : “Rendez-nous notre école” ou encore “Assa azeka lacoul thella, thella”.
Devant le mutisme des responsables, la foule des manifestants s’est déplacée, pour occuper le milieu de la chaussée, interdisant tout passage aux véhicules, ce qui a attiré beaucoup de curieux, venus grossir le nombre des manifestants. Le dérapage n’est pas loin. A onze heures trente, une délégation fut reçue par un vice-président qui leur a donné rendez-vous pour le lendemain à quatorze heures et la route fut libérée peu avant midi.
“Nous voulons que toute la population sache que nos enfants ne vont pas à l’école depuis une dizaine de jours, sans que les responsables se penchent sur leur problème”.
Les difficiles conditions de travail imposées aux élèves et à leurs maîtres sont au centre des revendications des protestataires. Rappelons qu’au début de l’année scolaire, les élèves de l’école de garçons ont été affectés à la Maison de jeunes mitoyenne qui a mis ses locaux à leur disposition, en attendant que “les travaux de réhabilitation des salles soient terminés”.
Pour cela, un délai de trois mois leur a été demandé, avant leur retour à leur école. Or, près de quatre mois après, les travaux ne sont pas encore entamés. Ce qui explique le courroux des parents.
A. O. T.