La montée au créneau de la population en procédant aux éternels blocages de la route ou à la fermeture de sièges de mairie est justement un indice de l’image peu reluisante que véhiculent des institutions faites, en principe, pour servir le citoyen avant de se poser en vrai serviteur d’intérêts d’individus ou de “clans” minoritaires qui en font des vaches à traire.
“APC bloquées sur un clanisme endémique”
L’illustration parfaite de l’Etat de déliquescence “politique” dans lequel souffrent certaines APC est indéniablement les incessants blocages qui gangrènent la vie des municipalités au point de “priver” la population de plusieurs projets de développement. Les cas de ces APC qui se trouvent dans l’impasse sont nombreux. A Aïn Zaouia, une commune “pauvre” du versant sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, le maire, qui a procédé à la dissolution de son exécutif formé avec un élu de son parti le FFS et un autre du RCD, n’arrive toujours pas à sortir du “bourbier” vers lequel sa décision la emmené, lui qui aurait agi sans l’aval des instances politiques de son propre parti. Récemment, il avait pris l’initiative de convoquer une réunion de l’Assemblée en proposant une nouvelle configuration de son exécutif, à savoir une alliance avec le FLN auxquelle échouera une vice-présidence. Une proposition “rejetée” par la majorité des élus. Une telle situation a ramené l’APC de Aïn Zaouia vers le terrain du blocage qui voit un climat de tension y régner. La façon dont sont conduites les tractations et autres négociations en coulisse s’apparente à un vrai feuilleton “américain” avec des alliances qui se font le jour et qui se renient la nuit… On dirait qu’il s’agit bien d’une place à la Maison-Blanche ou encore la présidence européenne. Toutes les négociations sont très “serrées”. La commune d’Agouni Ghegherane, dans la daïra des Ouadhias ne fait pas exception. L’APC est bloquée depuis plusieurs mois par une opposition formée par deux élus RCD, deux indépendants et un autre du FFS face à un exécutif présidé par un maire RND. Ce blocage “organique” n’a pas pour autant empêché “les choses” d’avancer. On croit savoir que l’APC a un nouveau secrétaire général et que les dépenses sont assurées conformément aux dispositions du code communal. Cette situation de blocage n’est pas l’apanage de la région du sud. A Timizart, la majorité du FFS peine à s’entendre sur une tête de liste qui présidera aux destinées de la municipalité après le retrait “honorable” de l’ex-P/APC, M. Mehala suspendu du FFS. S’agit-il d’un manque de maturité politique ou d’un acharnement pour la conquête du pouvoir local qui offre bien d’avantages ? Les citoyens ne savent plus à quel saint se vouer tant le fossé qui les séparent des élus est grand. Des élus qui ont promis de rendre les communes des “paradis sur terre” baignent dans une “belle” vie faite de voyage et autres largesses que leur offrent leurs postes. Suant aux préoccupations des citoyens, elles sont le cadet de leur souci, si ce n’est pas pire !
Omar Zeghni