L’habitat

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A l’instar de toutes les wilayas du pays, Tizi-Ouzou connaît elle aussi une crise aiguë en matière de logement. Pour y remédier, l’Etat a consenti, certes, des efforts considérables mais le bout du tunnel reste encore loin. Les raisons sont multiples et diverses. Il y a lieu de signaler entre autres l’état du foncier qui est accidenté notamment dans les zones rurales ce qui consomme une bonne partie des aides financières accordées dans le cadre de l’habitat rural, qui est, faut-il le rappeler, la formule dominante dans la wilaya. L’instabilité et la cherté des matériaux de construction empêchent d’atteindre la vitesse de croisière souhaitée pour mettre un terme à cette crise ou à défaut, réduire significativement son ampleur. Les chiffres officiels indiquent que la capitale du Djurdjura a bénéficié au total de 54 660 logements dont 33 322 à l’habitat rural. 30 456 logements sont livrés dont 21 297 logements ruraux. 24 204 autres logements sont en cours de réalisation dont 12 025 entrant dans l’habitat rural. A cet effet, le wali indiquera : “La crise de logement n’est pas une spécificité de notre wilaya, cela concerne tout le pays. D’aucuns ne peuvent nier que l’Etat a investi considérablement dans ce domaine pour permettre aux citoyens d’avoir un toit décent. Notre wilaya a réussi à construire des logements au profit de toutes les franges de la société à travers les différentes formules. Certes, la crise n’est pas définitivement réglée mais nous avons notre stratégie pour la faire régresser davantage”. Et d’insister : “L’Etat continuera à être présent et fera en sorte que la crise s’estompe et cela vous conviendrez, ne se fera pas à coup de baguette magique. Les choses se feront progressivement et cela nécessite un peu plus de temps. Quant aux contraintes qui nous empêchent d’avancer plus nous travaillons ensemble et sérieusement pour les endiguer. Impossible, n’est pas algérien pour peu qu’il y ait de la volonté et de la sérénité. Il faut éviter à tout prix la confusion et le chaos.”

Autrement, tous les problèmes ont leurs solutions.

Le wali, bien sûr, a tenu un langage franc et direct et trouve même que “les citoyens sont dans leurs droits de s’opposer, de revendiquer et de s’impliquer dans les affaires de leur localité. Cela est une preuve que les choses avancent et que des progrès sont en cours. Seulement, éviter les débordements et les émeutes est une condition sine que non pour réaliser le progrès et le développement souhaités.”

Hocine Taïb

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