Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) entame à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 3 février prochain une grève de 4 jours renouvelables. Le SNTE au nom de son secrétaire général, Abdelkrim Boudjenah, incite tous les travailleurs de l’éducation nationale à participer à la grève. « Pour qu’un travail syndical soit qualifié, il faut que tous les syndicats de ce secteur s’unissent car l’union fait la force », a exprimé hier lors d’une conférence de presse animée par le secrétaire général du SNTE au sein de son siège à Alger. De son côté, Hireche Djahid, chargé de l’organique au sein du SNTE, a indiqué en marge de cette rencontre que « le SNTE interpelle ou bien le Premier ministre ou le premier responsable du pays et non pas, faut-il le signaler, le ministre de l’éducation nationale. Ce dernier n’est qu’un facteur entre le syndicat et la tutelle ». Cette entité syndicale, a réitéré son attachement encore une autre fois à sa plate-forme de revendications. Il s’agit de « la retraite après 25 ans de travail effectif pour les femmes et 30 ans pour les hommes, tout comme à l’acquis de la retraite anticipée ». Il a également insisté sur « la reconsidération du statut particulier en vue d’y corriger certaines erreurs et injustices surtout par rapport au classement et promotion de plusieurs catégories telles que les instituteurs, les professeurs, les adjoints d’éducation, les directeurs d’établissements et les inspecteurs… ». Selon un Sondage d’opinion mené par le SNTE, de nombreux travailleurs de l’éducation nationale meurent juste après leur retraite. Il revendique également « la revalorisation des primes octroyées aux travailleurs, à l’introduction de nouvelles primes et à l’allégement du volume horaire des enseignants du primaire et du moyen ainsi que celui des adjoints d’éducation ». « Nous réclamons nos droits jusqu’à ce que la plate-forme de nos revendications soit appliquée », a affirmé M. Boudjenah. A noter que la plateforme de revendications et le préavis de grève ont été remis au ministère de l’Education nationale depuis 15 jours. Ce mouvement de protestations intervient pour dénoncer le silence des autorités vis-à-vis de leurs revendications qualifiées de « légitimes ». Il intervient également pour dénoncer la situation des travailleurs de l’éducation nationale que vivent trois cycles (primaire, secondaire et finale). A ce propos, Hireche Djahid a précisé qu’ » aujourd’hui, ce sont 516 000 travailleurs issus de ce secteur qui lancent un cri d’alarme vis-à-vis de leur situation socio-professionnelle y compris la cherté de la vie ». De ce fait, la même source dira que « les préoccupations des travailleurs de l’éducation sont les premières priorités du SNTE ». Par ailleurs, ce mouvement de protestation est soutenu par le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), le Syndicat national du personnel de l’administration publique (SNAPAP) et la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation (FNTE). Cette dernière a annoncé une grève de deux jours à partir du 2 février prochain.
M. A.Yahoui