Du nouveau au marché
Jadis espace sans limites aucune, boueux et ouvert aux quatre vents, le marché de Sidi Aïch exhibe ces derniers jours une toute autre image. Avec une clôture en parpaings, bétonnée de bout en bout, la surface partagée en une suite de stands de même superficie, entièrement couverte et partagée par des allées ponctuées de caniveaux et une pose judicieuse de réverbères qui entourent les stands jusqu’aux limites du parking ; le marché est désormais bien portant.
Cependant, si les efforts de l’APC sont en tous points louables, paradoxalement, il subsiste deux bémols. D’abord l’inexistence des points sanitaires à même de préserver aussi bien la santé des citoyens que la propreté des lieux qui, il y a peu, étaient les plus pollués de la ville.
Ensuite, l’insécurité (vols et agressions) qui fait souffrir et les commerçants et les clients chaque jour de marché. L’insécurité, c’est déjà une inextricable histoire !
Le train attendra !
Sur les rives de la Soummam, tout le monde l’avoue : trouver une place dans un bus de Sidi Aïch à Bgayet relève d’un parcours du combattant qui se renouvelle chaque matin. Pourtant, à cinq minutes du centre-ville, la gare SNTF a rouvert ses portes après de colossaux travaux entrepris par la société française SECORA. Des trains directs, des correspondances et des trains ouvriers sont mis à la disposition d’une population de plus en plus nombreuse à rallier Bgayet chaque jour que Dieu fait. Le chef du bureau de la gare estime que les navettes en partance vers Alger se remplissent de mieux en mieux, mais vers Bgayet, pourtant le prix est fixé à 45 dinars, comme les bus, les voyageurs, notamment les jeunes, semblent actuellement boudeurs. Comme remède, le chef du bureau espère qu’une convention entre la direction de la SNTF et le COUS (œuvres universitaires) sera dûment signée. Pourtant plus confortable, mieux sécurisante et nettement plus rapide, la locomotive demeure un tant soit peu mal aimée. Le train est-il passé de mode ?
T. Djeroud