Les syndicats de l’éducation montent au créneau

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“Devant le tâtonnement et le manque d’engagement de la part de la commission ad-hoc chargée du régime indemnitaire, notre base veut, vaille que vaille, recourir une fois de plus au débrayage”, a pesté le chargé de communication et d’information du Cnapest, Messaoud Boudiba.

Pour sa part, le Cla a élaboré un plan d’action afin de faire pression sur les pouvoirs publics pour qu’ils répondent favorablement à leurs doléances. « Les prix des produits de large consommation brûlent sur le marché, alors que les prix de l’électricité et de l’eau risquent d’augmenter les semaines à venir, tandis qu’aucune discussion ne se fait par rapport à l’augmentation de nos salaires”, a tonné le porte-parole du Cla, Idir Achour.

Il a par la suite, déploré le fait que “jusqu’à ce jour, rien de concret n’a été fait par le ministère de l’Education par rapport à nos revendications”.

Deux journées de protestations prévues pour le mois de février, suivies d’un rassemblement devant la chefferie du gouvernement, figurent dans le plan d’action de cette entité syndicale. Mais au cas où la tutelle persiste dans son silence, cette organisation syndicale a brandi la menace d’enclencher une grève ouverte au mois d’avril. Selon notre interlocuteur, “les miettes attendues ne peuvent en aucun cas dépasser 25%”, précisant que “cette augmentation est déjà absorbée par le taux d’inflation sur le marché”.

Le secteur de l’éducation, a-t-il dit, est perturbé, en soulignant que “45 jours de retard sont causés par la rentrée scolaire qui a débuté le 13 septembre alors que les cours n’ont lieu que le 1er octobre, du fait du mois de ramadan et de l’Aïd El Fitr, où les élèves ont boycotté les cours, et ce, sans compter les perturbations causées par la Coupe d’Afrique”. Il enchaîne : « Ce retard qui est considérable ne peut être récupéré.”

S’agissant des résultats des élèves du premier trimestre, Idir Achour a fait savoir que ces résultats sont très faibles. La preuve : les élèves qui ont une moyenne de plus de 10, ne dépassent pas 45%.

Quant au Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), il compte revenir à la charge en annonçant une grève du 15 au 26 février prochains. Cette décision a été retenue lors de son conseil national tenu samedi dernier.

Cette action intervient face à l’exclusion des syndicats du secteur de l’éducation de la commission ad-hoc chargée de ficeler le rapport sur le régime indemnitaire, pris en charge par les commissions interministérielles mises en place début décembre 2009. Ces syndicats du secteur croient dur comme fer que seul le retour à la protestation permettra de faire valoir leurs revendications qualifiées de “légitimes”. Selon le Cnapest, “aucune information ne leur est parvenue du ministère concernant le travail qui s’effectue par rapport au dossier du régime indemnitaire”. Le Snapest demande l’amélioration des primes et indemnités et propose que l’IEPP soit calculée à raison de 3% du salaire de base du 1er au 4e échelon, à raison de 5% du 5e au 9e échelon, à raison de 7% du salaire de base du 10e au 12e échelon.

Pour l’IAPP, cette entité syndicale propose qu’elle soit calculée à 50% du salaire de base, la prime de documentation calculée à 30% du salaire de base et la prime de qualification calculée à 40% du salaire de base.

Il réclame aussi la révision du dossier de la retraite inscrite également dans la plateforme de revendications, à savoir une retraite à 25 ans.

Devant le mutisme et le mépris de la tutelle, les syndicats de l’éducation à savoir, le Snapest, le Cnapest et le Cla appellent tous les travailleurs de l’éducation à se mobiliser autour de ces syndicats pour frapper fort.

Lemya Ouchenir

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