Ils reprochent à ce dernier la mauvaise gestion des affaires de la commune ainsi que le favoritisme dans le recrutement du personnel. S’exprimant sur les ondes de Radio Soummam, le représentant des protestataires fait état, entre autres, du manque flagrant d’infrastructures dans la commune et donne comme exemple l’école primaire de trois classes seulement et qui fonctionne avec le système de la double vacations. Au terme de sa prise de parole, il promet qu’ils ne rouvriront la mairie qu’après le départ constaté du président de l’APC. A noter que pour les mêmes exigences c’est la deuxième fois que des habitants de Tizi El Karn procèdent à la fermeture de leur mairie.
La première avait eu lieu le 4 janvier 2010 et un délai de 20 jours a été donnée aux autorités pour qu’elles prennent les mesures qui s’imposent.
Malgré tous nos efforts nous n’avons pu entrer en contact avec le P/APC pour avoir sa version des faits. Mais lors de la contestation du 4 janvier, les autorités locales n’avaient pas compris l’action de ces derniers puisque les portes de la mairie ont été tout le temps ouvertes et que le dialogue avec qui que soit n’avait jamais été refusé. Visiblement, le maire ne semble pas avoir beaucoup de chances avec ses administrés puisque des habitants d’un autre village, celui de Taourirt Ighil, village où était implantée initialement l’APC et d’où elle a été délocalisée pour des raisons jugées majeures, ont à plusieurs reprises entrepris des actions de force : la fermeture de la route notamment pour exiger le retour du siège de l’APC à son village d’origine qui est Taourit Ighil ainsi que la récupération des locaux du siège de l’APC, pour permettre aux citoyens d’avoir un minimum de commodités. Les actions de rue des habitants de Taourit Ighil ont également pour but de reprocher au maire, originaire de Tizi El Karn, de n’avoir pas facilité le retour du siège de la mairie à son village d’origine qui est Taourit Ighil et de favoriser Tizi El Kar,dans le recrutement du personnel de l’APC. Des échauffourées avaient même éclaté en juillet dernier, à l’occasion d’un match de football entre les deux villages. La presse de l’épargne avait fait état de blessés et même de séquestration d’individus.
B. Mouhoub