Ces semi-remorques qui éjectent leurs marchandises sur la RN25

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Ce n’est pas pour le fait que des semi-remorques chargés “jusque la bâche” empruntent le tronçon reliant Aomar à Tizi Larbaâ que la population locale se sent menacée, mais elle en a après les chauffards irrespectueux du code de la route. Ses résidants reprochent aux conducteurs de poids lourds de prendre trop à la légère leur mission, et d’oublier trop souvent qu’une conduite à l’intérieur d’une agglomération exige du chef de bord une revue générale du matériel avant chaque sortie, surtout, cite un taxieur : “Les laisser-aller se situant au niveau de la remorque”.

A l’image de l’incident qui a eu lieu au mois de mars 2006 à l’embranchement d’entrée vers Aomar Lekdim, où la roue de secours fixée aux attaches de l’arrière d’un 20 tonnes a chuté à même le sol, provoquant de la sorte parmi les automobilistes roulant ce jour-là sur ce pan de la RN25 un désordre indescriptible, lequel heureusement se souvient le prestataire “ n’a été d’aucune gravité du fait de l’intervalle laissé entre les véhicules.” Mais la traversée de 7 km environ joignant Bouira à Tizi Ouzou en passant par Tizi Larbaâ est très renommée pour l’intense mouvement de camionneurs qui y transitent. En effet, un autre cas similaire s’est produit une année après à proximité de l’école primaire Amar wa Taleb de Beni Mellil lorsqu’un conducteur d’un semi-remorque a donné un coup de frein sec à son véhicule, défonçant ainsi les dernières rangées de parpaings placées à l’arrière benne qui ont basculé à même le sol, un glissement se souvient un jeune du village “qui a déclenché des coups de pare-chocs parmi les voitures cherchant à se dégager du traquenard”. Il est courant de rencontrer à n’importe quelle heure de la journée sur ce tronçon des restes de matériaux de construction abandonnés par leurs propriétaires les transporteurs.

Cependant, l’incident de la route qui est entré dans les annales, et qui revient sur toutes les lèvres à chaque fois qu’on parle d’insécurité routière, reste celui qui est survenu en début 2008 sur les hauteurs de Tizi Larbaâ, là encore une fois on a vu la remorque d’un poids lourd chargée à bloc se détacher de la barre d’attelage rattachée à la cabine, une mauvaise fixation de l’accessoire qui grâce à Dieu, témoigne un résidant, “n’ait apparu que sur le plat de la route, la benne n’a pas progressé vers les usagers.”

Un coup de veine qu’elle ne soit pas arrivée sur la pente, elle aurait entraîné dans sa lancée plusieurs automobilistes.

A. Chérif

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