La visite de contrôle que viennent d’effectuer des éléments des services des fraudes, à Aïn El Hammam, n’est pas passée inaperçue. Leur arrivée a vite fait le tour de la ville. Jeudi matin, comme la veille, d’ailleurs, l’alerte est vite donnée par les premiers commerçants qui les avaient repérés. Le message diffusé, en un clin d’œil, d’une boutique à l’autre est sans équivoque : “Bdhend yamchoumen enni” (ils sont arrivés les maudits).
Les rideaux étaient baissés, un par un, si bien qu’en quelques minutes la moitié des commerces de la ville étaient fermés. Ainsi, il ne restait que ceux qui “n’auraient rien à se rapprocher”. Les citoyens, témoins de ce remue-ménage, n’ont pas manqué de distiller quelques flèches, à l’endroit de ceux pour qui le gain facile passe par des pratiques à la limite de la décence.
Ils ne manquent pas de relever que ce comportement amoral, consistant à sucer leur clientèle, n’honore pas les concernés et encore moins la profession. La même agitation, nous rapporte-t-on, a prévalu aussi, le même jour, dans la commune d’Aït Yahia.
La voiture de service des services de la répression des fraudes, est désormais connue et ses occupants suivis à la trace. Leur visite devrait se faire plus discrète s’ils veulent mettre un peu d’ordre dans le commerce de la région et séparer ainsi, le bon grain de l’ivraie.
La ville ne reprendra, finalement, son ambiance habituelle, qu’avec le départ de “ces intrus” que le commun des citoyens aimerait voir revenir souvent, dans son intérêt.
Tout le monde sait que Aïn El Hammam est une des villes les plus chères du pays. Cependant, nous ignorions que le nombre de commerçants véreux était si important. Le souhait des gens de Michelet est que cette visite soit suivie par beaucoup d’autres.
A. O. T.