La coordination des associations des parents d’élèves de la daïra d’Adekar interpelle les pouvoirs publics, notamment le premier responsable du secteur de l’éducation nationale sur la nécessité de l’inscription d’un nouveau lycée en faveur de cette région, étant donné que l’actuel établissement se trouve largement dépassé, à répondre aux besoins les plus élémentaires des lycéens, à l’exemple des chauffages à l’intérieur des salles de cours qui, paraît-il, sont défectueux pour la plupart du temps, selon une correspondance adressée au ministre de l’Education nationale au courant de la semaine passée. A vrai dire, l’actuel et unique établissement scolaire du troisième palier dont dispose la localité avec ses 17 classes et assurant la scolarité à 921 inscrits et répartis sur 27 groupes, était construit à l’origine pour faire office d’un CEM avec une capacité d’accueil ne dépassant pas les 400 élèves, indiquent les rédacteurs du document. Pour ce qui est de l’état dudit lycée, les parents d’élèves évoquent surtout la dégradation de sa structure et le manque flagrant d’équipements, à l’image des chauffages, sans pour autant omettre de souligner le problème de la surcharge des classes, à savoir 45 par classe, à en croire le collectif des lycéens d’Adekar. Par conséquent, ces derniers se trouvent pénalisés à tel point qu’ils qualifient leur établissement de “lycée de la Sibérie”, au regard de son implantation en pleine forêt d’Akfadou fort réputée pour son froid glacial, de surcroît en hiver. Par ailleurs, les élèves scolarisés au sein de ce lycée abordent leur journée d’études à partir de 6h du matin pour ne rejoindre le domicile qu’à 18 h sonnante, du fait qu’ils sont en majorité habitants des trois communes, à savoir, Adekar, Béni Ksila et Taourirt Ighil, toutes distantes de pas moins de 10 km du chef-lieu de la daïra d’Adekar. De plus, “les filles de Béni Ksila préfèrent s’inscrire auprès des lycées du chef-lieu de la wilaya”, tiennent à préciser les signataires du document. Sans doute et dans l’espoir d’échapper à un environnement scolaire des plus navrant, la construction d’un nouveau lycée à Adekar ainsi que la réhabilitation de l’actuel établissement est plus qu’urgent, car c’est de l’avenir de nos lycéens qu’il en est. Il est, sans aucun doute, important de signaler que cette région enregistre un grand déficit en matière d’infrastructures, tout genres confondus.
Mohamed Haddad
