Le chanteur Rahim s’est éteint hier

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Beaucoup ne l’avait pas cru, pourtant c’était vrai, l’auteur de Iya Adhaminigh est mort laissant derrière lui deux enfants Massy et Tafat. Rahim, de son vrai nom Rahim Mohamed, est né le 7 décembre 1963 au village Imekecheran dans la commune d’Aït Aïssa Mimoun.

Le défunt avait embrassé la carrière de chanteur dès son jeune âge. Il a à son actif plusieurs produits. Son génie et sa voix chaude ont fait de lui une véritable étoile de la chanson kabyle. Une étoile qui a survécu aux transformations que la scène artistique kabyle a connues. Il s’est frayé un chemin royal au sein de l’ancienne génération où son nom est gravé en lettres d’or à côté de ceux de Matoub, Aït Menguellet, Fahem, Farid Farragui.

La montée en puissances des nouvelles stars que sont Mohamed Allaoua, Makhlouf, n’avait nullement destabilisé son statut. Rahim avait bien gardé sa place intacte dans la chanson kabyle. Il avait toujours su donner une dimension à sa carrière, une carrière qui a été riche. Les différents produits de Hakim bercent encore les jeunes et moins jeunes. Des générations entières ont chantonné ses chansons qui ne laissent jamais insensible. Rahim a chanté l’amour, l’amitié, le chagrin. Il a chanté pour la patrie durant les durs moments qu’à traversés le pays. C’est dire que la scène artistique vient de perdre en ce samedi un de ses piliers.

Certes Rahim s’était quelque peu retiré ces derniers temps, puisque son dernier album remonte à quelques années, mais l’enfant d’Aït Aïssa Mimoun n’avait jamais quitté la scène. Il s’était produit dernièrement à Adrar lors des journées culturelles de Tizi-Ouzou dans cette wilaya. Rahim n’était pas du genre à se faire désirer. Il était un homme du terrain, il aimait aller à la rencontre de son public qu’il respectait. Ce même public l’a adulé pour ses chansons. Pour ceux qui le côtoyaient, Rahim était généreux et serviable. Il demeure un modèle d’homme kabyle. Rahim qui s’était établi en France n’avait jamais oublié sa mère patrie : la Kabylie qu’il portait dans son cœur. La scène artistique kabyle le regrettera à coup sûr. Rahim n’avait pas lésiné pour apporter sa touche à la chanson kabyle qu’il avait servie allégrement. Le public kabyle qui l’adule n’a plus désormais que ces albums pour se consoler. Rahim est décédé.

Il sera enterré demain dans son village natal. Imechekran doit se préparer pour accueillir la grande foule qui accompagnera le défunt à sa dernière demeure. La mort de Rahim n’a pas laissé insensibles les amateurs de la chanson dans les quatre coins de la Kabylie. La Dépêche de Kabylie s’associe à la douleur de sa famille et lui présente ses sincères condoléances.

M. O. B.

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