L’intervenant qui s’est attardé sur le sujet, a fait savoir que l’insertion de ces jeunes est rendue possible par “la création de près de 29 000 micro-entreprises l’année dernière”. Rappelons qu’en 2008, 13 186 microentreprises seulement ont été créées. Selon lui, “c’est la politique d’investissement public qui est derrière la réussite de ces projets”.
Les dispositifs d’aide à l’emploi des jeunes devraient selon Saïd Anane connaître une amélioration afin d’élargir le champ de création d’entreprises vers d’autres secteurs, et de surcroît essayer d’atteindre les objectifs tracés par l’Etat.
Il a en outre rappelé qu’il y “a des emplois durables et des emplois temporaires, néanmoins, la tendance est à la création des emplois durables dans les années à venir, et cette tendance va se confirmer dans les services et l’industrie”.
Saïd Anane est revenu sur certains point notamment l’organisation en indiquant : «l’Etat a mis en place un comité au niveau de chaque wilaya regroupant tous les acteurs locaux, et dans ce sens, il y aura, une proximité pour accompagner les promoteurs».
Revenant à la création des microentreprises, il dira : “Cette hausse s’explique en premier lieu par l’assouplissement des procédures de financement notamment auprès des établissements financiers publics et privés ainsi que des agences d’accompagnement qui a réduit le temps de traitement des dossiers à deux mois.”
A ce sujet, Saïd Anane déclare : “Pour l’organisation et la distribution, les pouvoirs publics ont mis en place une commission nationale qui décide sur l’octroi des crédits aux jeunes créateurs d’entreprises”, et d’ajouter : “Nous avons pu diversifier les secteurs de création de microentreprises, et l’on observe une réelle tendance pour des domaines jusque-là réservés aux professionnels, notamment dans les secteurs de l’agriculture, les services et les BTPH. 20% de ces projets rencontrent des difficultés, notamment à cause du montant de financement qui dépasse celui du départ, des difficultés de gestion ou de logistique”. Concernant le volet du remboursement, très sensible, Saïd Anane fera savoir que “74% des promoteurs remboursent leurs prêts”. Saïd Anane terminera en indiquant que “des enquêtes trimestrielles sur l’emploi et le chômage sont effectuées actuellement par l’Institut national du travail afin d’accommoder une banque de données et un suivi régulier des phénomènes qui affectent le domaine”.
Hacène Merbouti
