Comment remplir un vide ?

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Le constat fait largement l’unanimité, le siège de la police municipale de la commune de Souk Oufella est dans un état lamentable. Construit il y a une dizaine d’années dans l’objectif d’apporter sécurité et apaisement à la région, le siège s’est vu démoli en 2001 lors des émeutes du Printemps noir qui ont embrasé et endeuillé la région.

N’empêche, après une brève accalmie, le siège a été reconstruit et remis à neuf, cependant, la région se trouvait encore sous tension. A la mort de Bettar Yacine, un groupe de manifestants s’en est prit de nouveau violemment à la bâtisse. Depuis, les éléments de sécurité ont déserté les lieux, abandonnés aux chiens errants et aux rats d’égouts.

Et pire ! Selon des témoignages recueillis sur place, ces endroits sont désormais devenus une plaque tournante pour le trafic de drogue, la consommation d’alcool et le lieu préféré pour soulager les vessies.

Une situation qui indigne bon nombre de citoyens de la localité. “Notre commune est pauvre et nos jeunes sont perdus, dit un homme avec une voix étranglée. Alors, au lieu que ce siège reste à l’abandon, autant en faire quelque chose de bien ; une Maison de jeunes ou une bibliothèque par exemple !”.

Debout à côté de lui, un autre homme pourlèche les babines et case son mot : “Au lieu de laisser nos enfants courir à midi jusqu’à la maison pour manger, regardez, par là il y a une école primaire, par ici il y a un collège, je pense qu’une cantine scolaire est la mieux lotie pour prendre ses quartiers dans ce siège”.

En effet, ce ne sont les idées qui manquent et une crèche ou une salle de jeux ne sont jamais de trop, de l’avis de certains.

En attendant qu’un jour nouveau se lève sur ce local, accompagné d’un soleil riche en projets qui viendra briller sur la région, et devant le peu de moyens dont dispose la municipalité, l’oisiveté continue à faire des ravages, le chômage continue à additionner et étriller les malheureux et la pauvreté sévit à rendre fou ses nombreux otages.

T. D.

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