La délocalisation de la station de taxi interwilayas, sise dans la commune de Belcourt à Alger réservée aux destinations de la commune de Beni Maouche et Beni Wartilen a suscité l’ire des chauffeurs de taxi qui assurent ces dessertes. La décision de délocalisation n’a paradoxalement pas été suivie de la désignation du lieu “favorable” devant accueillir la nouvelle station sise à Bourouba (El Harrach). Les chauffeurs de taxi, qui assurent ces dessertes refusent de quitter leur ancienne station d’où ils assurent le déplacement des voyageurs entre ces localités et la capitale. Pour contester cette décision, les chauffeurs de taxi ont organisé hier un rassemblement à Alger, afin de protester contre cette délocalisation. Une situation d’incertitude a plongé les transporteurs exerçant au niveau de la station dans l’expectative. Le problème soulevé par ces protestataires est la sécurité, qui est peu assurée selon eux dans cette nouvelle station. “La nouvelle station qu’ils nous ont proposée n’est pas sécurisée. On risque notre peau si on accepte de se rendre là-bas. Vous connaissez l’endroit, déjà même les transporteurs urbains de cette localité refusent d’entrer dans cette station en l’absence de sécurité”, explique un chauffeur de taxi de Beni Maouche. Une centaine de taxi étaient privés de leur activité. Les usagers principalement relevant de la localité de Beni Maouche, Beni Wartilen et ses limitrophes se trouvent dans l’obligation d’emprunter d’autres destinations afin de regagner leurs localités. Une situation qui s’avère ainsi des plus pénalisantes pour les voyageurs qui empruntent ces destinations. Quelques clients ont exprimé leur mécontentement et jugent l’action “pénalisante”. “Il est souhaitable que la future station soit sécurisée. Et qu’elle ne soit pas trop éloignée du centre-ville, et ce, pour ne pas pénaliser les voyageurs”,a proposé un client présent sur les lieux. Les taxis service demeurent jusqu’au jour d’aujourd’hui sans domicile fixe. S’ajoute à cette situation, un autre problème de taille, les voyageurs ont été surpris de constater qu’il est interdit à leur taxi de stationner ou d’assurer des dessertes à partir de l’ancienne station de Belcourt.
A. Slimani