La note du ministre de la Santé et de la réforme hospitalière, M. Abdelmalek Boudiaf, autorisant les journalistes à «accéder librement» aux hôpitaux et leurs divers services, ne semble pas être prise en considération, au niveau de l’EPH Mohamed Boudiaf de Bouira.
En effet, hier et lors de notre déplacement au niveau de cette structure hospitalière et plus précisément à la maternité nous avons été surpris de constater une certaine hésitation, puis un refus pur et simple de la part des responsables de cet hôpital de nous permettre d’accéder à la maternité de Bouira. Certes, le refus était courtois de la part du surveillant médical.
Ce dernier nous a gentiment fait savoir qu’il devait tout d’abord en référer à sa hiérarchie directe, chose qu’il tentera en effet de faire à maintes reprises. Cependant, le «hic» se situe au niveau du directeur de garde de cet hôpital. Ce dernier était introuvable lors de notre passage sur les lieux et d’après certains témoignages, il n’aurait pas été vu depuis plusieurs jours. Pourtant, la note ministérielle devrait en principe être appliquée à la lettre, pour éviter aux journalistes, qui ont pour seul et unique objectif d’informer l’opinion publique, d’être confrontés aux aléas de la bureaucratie ambiante.
De plus, le bloc de la maternité de l’EPH Mohamed Boudiaf est l’un des pavillons névralgiques de l’hôpital. D’ailleurs et récemment encore, une parturiente et son bébé y sont décédés, et ce, dans des conditions que des bruits qui courent décrivent comme «obscures». C’était d’ailleurs pour mettre la lumière sur les conditions d’admission de la parturiente en question que nous nous sommes déplacés sur les lieux.
Ramdane B.