Le ministère de l’Agriculture exige la production de 500 millions de litres de lait cru par an

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Les objectifs fixés par les autorités n’ont pas été atteints. Selon le directeur général de l’Office national interprofessionnel du lait, Hafid Djellouli « l’objectif fixé en 2009 pour produire 400 millions de litres de lait cru en 2009 n’a pas été atteint » ajoutant que « l’Algérie n’a collecté que 380 millions de litres », enregistrant ainsi un déficit de 20 millions de litres. Pour rappel, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural avait indiqué début 2009 que la production laitière devrait connaître un véritable essor après l’effacement des dettes des agriculteurs, les moyens modernes mis à leur disposition ainsi que l’investissement considérable dans le secteur. Un contrat de performance avait été signé entre le ministère et l’Office national interprofessionnel du lait. Les principaux acteurs, à savoir les éleveurs, les laiteries et les collecteurs se sont engagés dans le cadre de la mise en place d’un plan de relance économique basé sur la productivité et le respect total d’un cahier des charges exigeant de respecter les clauses du contrat qui stipule clairement d’atteindre la production annoncée. Mais à voir les chiffres, l’échec est visible. Pour remédier à cela, le directeur général de l’Office national interprofessionnel du lait, Hafid Djellouli, a laissé entendre que « les producteurs sont tenus à un volume de production de 500 millions de litres de lait cru en 2010 et ce afin de récupérer le retard enregistré l’année dernière ». Et d’ajouter : « Le ministère de l’Agriculture exige aux producteurs d’atteindre cet objectif, et il faut y arriver « . En 2008, 200 millions ont été collecté scontre 187 millions en 2007. Dans ce sens, Hafid Djellouli dira que « bien que la progression soit importante au vu du résultat enregistré en 2009, le niveau de collecte reste faible par rapport au potentiel de la production nationale, estimé à plus de 2 milliards de litres de lait cru/an pour un cheptel de 900 000 vaches laitières ».

La superficie réservée au fourrage est de 450 000 hectares actuellement en Algérie, mais les responsables du secteur de l’agriculture parlent d’un élargissement qui devrait atteindre les 900 000 hectares dans les prochaines années. Concernant le volet de performance et de la productivité, Hafid Djellouli dira : « Un fichier national des éleveurs et des collecteurs afin d’assurer la traçabilité de la production et d’évaluer la qualité du lait produit en Algérie sera mis en place ». Concernant l’importation et la subvention de la poudre de lait, il est à noter que pour soutenir le prix du sachet de lait vendu à 25 DA, l’Etat consacre une subvention de l’ordre de 15 milliards de dinars. L’Algérie importe 60% de sa consommation en poudre de lait afin de couvrir les besoins des Algériens estimés à plus de 3 milliards de litres par an.

Hacène Merbouti

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