Gerbes de fleurs, couscous et politique

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Même en rangs dispersés entre FFS, APC et collectifs de circonstance, ces festivités ont été des plus variées : conférences, tournois sportifs (handball, football), au rythme desquelles la population a vécu pendant près d’une semaine. Dans la matinée d’hier donc, une grande foule devancée par les responsables de l’APC s’est ébranlée vers le cimetière des chouhada pour y déposer une gerbe de fleurs, enterrer les reste d’ossements de trois chouhada récemment découverts à Batna et Aït Ziki, après celle du carré des Martyrs dans l’enceinte de l’APC, avant de prendre la route pour Ifri.Alors que la rumeur sur la venue d’une délégation du Mouvement citoyen pour animer un meeting s’amplifiait, c’était autour des membres du FFS de procéder au même rituel en ressassant quelques slogans hostiles au pouvoir. Tout ce beau monde, une fois arrivé au petit village historique, trouvera que des représentants des Archs sont passés par là et y ont déposé une gerbe de fleurs, et sera relayé ensuite par des dizaines de délégations de différentes wilayas pour visiter les lieux. Vers midi, les membres du secrétariat national du FFS ainsi que quelques invités du bord artistique (et de surprise), à l’image de Saïd Hilmi et Sid Ali Kouiret, et historique en la personne de Youcef Khatib, arrivent pour s’entourer de cette foule qui observera une minute de silence et lire la Fatiha habituelle. Le représentant de la délégation de Ghardaïa prendra la parole pour louer l’importance de l’événement et interpeller le régime politique en place qui “ne pourrait pas cacher la vérité pour longtemps encore et que, malgré l’oppression, le peuple doit savoir et continuer de résister dans et par respect à l’esprit de Abane Ramdane”, dira-t-il en substance. Suivra le premier secrétaire de la formation d’Aït Ahmed, M. Laskri, dont le discours fait un rappel historique et réaffirme que “les coups de force du pouvoir, qui ne sont que perversion de l’histoire, ne sauraient venir à bout de la détermination du parti”. Dernier à prendre la parole, le colonel de la wilaya IV, M. Khatib, soulignera le “génie avec lequel a été préparé et organisé le congrès de la Soummam, en la personne d’Abane, d’autant plus et que le groupe d‘Oudjda a échoué dans sa volonté et sa tentative d’organiser le congrès ailleurs qu’à Ifri”. Après quoi, le monument est abandonné pour descendre en bas du village, à El Djemaâ, où une partie de la population était déjà et savourait un couscous populaire auquel ont contribué les importants industriels de la localité.

S. A. B.

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