Un bébé volé juste après sa naissance

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Et ce depuis la naissance de son quatrième enfant, mais ce dernier, sera privé de la tendresse et de la chaleur de son foyer familial. Le nouveau-né de la famille Zergane a été volé par une femme qui s’est présentée en tenue d’infirmière chez Mme Zergane. C’est en cette funeste journée du 3 janvier où Mme Zergane se présente à 9 h du matin à l’EPH Hassan Badi d’El Harrach au service génécologie-obstétrique pour accouchement, que le cauchemar de la famille Zergane a commencé.

L’accouchement a eu lieu d’une manière normale, atteste un certificat d’accouchement qui précise, par ailleurs, que “Mme Zineb Zergane, née Zergane, a mis au monde le 3 janvier 2010 à 9h 35 un enfant de sexe masculin.” Le certificat ajoute, en outre, que, le nouveau-né est “vivant” et que l’accouchement s’est déroulé dans des conditions “normales”, soulignant que, le bébé pèse 3900 g.

Un autre certificat de naissance délivré sous le numéro 73 par l’APC d’El Harrach confirme la naissance de ce bébé dont les parents ont choisi le prénom de Yakoub. Le père de la victime raconte que cette femme vêtue en tenue d’infirmière a demandé « à ma femme de lui remettre le bébé pour un vaccin, mais sans plus jamais le revoir ».

La mine défaite, le malheureux papa a ajouté que plus d’une heure après l’accouchement, son épouse prise de panique, quitte son lit pour chercher son fils en vain. « On a cherché partout dans l’hôpital mais personne n’a vu cette femme ni le bébé », explique encore le père. Sur un autre registre, le père de la victime souligne que les services de sécurité ont été, aussitôt informés et depuis « rien de nouveau concernant cette affaire n’est venu rassurer les parents ».

M. Zergane a ajouté que sa vie est subitement devenue un cauchemar. « Je ne trouve plus le sommeil, mes enfants sont bouleversés et ma femme est traumatisée pour le restant de sa vie », se lamente-t-il.

Cette histoire qui endeuille toute une famille pose plusieurs problèmes à la fois.

D’abord celle liée au vol de bébés qui se généralise, apparemment, d’une manière inquiétante dans le pays. On signale des bébés volés dans les quatre coins du pays.

Ces larcins monstrueux servent-ils au trafic d’organes seulement, où « cette marchandise » sera-t-elle vendue quelque part pour les besoins d’adoption ? Sur un autre plan, elle pose la problématique de la sécurité dans les établissements hospitaliers du pays, qui, de nos jours sont devenus, ainsi disent les citoyens lambda, « des marchés non contrôlés ». Enfin, cette histoire pose la lancinante question du respect de la vie humaine tout simplement !

M. Mouloudj

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