Spiritualité ou sexualité ?

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Ce n’est pas la première fois qu’un lieu de culte soit ébranlé par une affaire d’homosexualité. Rien que pour celles rapportées par la presse, on cite plusieurs cas de pédophilie ou d’homosexualité dans les mosquées et autres lieux de cultes telles les écoles coraniques. Selon les chiffres donnés par l’Association Djazaïrouna, “28% des élèves des écoles coraniques de Blida ont subi des attouchements sexuels”. Des chiffres effarants qui prouvent que ce “fléau” prend des proportions inquiétantes, et a fortiori qiand cela se fait dans un lieu de culte musulman, avec la ferme position de l’Islam que l’on sait quant à cette pratique sexuelle. Ces agissements restent, en réalité telle une arête en travers de la gorge des responsables du culte en Algérie. Même si, à ce jour, il n’y a eu aucune réaction du ministère des Affaires religieuses sur ces affaires, et encore moins de la part des associations promptes, d’habitude, à réagir sur divers autres sujets. Le dernier en date est la suspension de la peine de mort, dont les partis islamistes et autres organisations religieuses se sont élevés contre la décision de l’Etat de s’aligner sur la position des pays démocratiques et modernes. La vraie problématique de cette “pratique” sexuelle ne se situe pas au niveau du fait lui-même, et qui, par ailleurs, n’est pas à blâmer, mais la question se pose quand ceux censés appliquer les préceptes de cette religion soient les premiers à l’enfreindre.

L’islam considère l’homosexualité comme étant un péché. Les textes coraniques condamnent fortement l’homosexualité et prescrivent de durs châtiments comme sanction en cas de pratique sexuelle entre les personnes du même sexe. Devant ces préceptes que nos muezzins et autres habitués des lieux de culte musulmans connaissent parfaitement, quelles seront les sanctions à infliger à un imam qui s’adonne à ces pratiques condamnées par la religion musulmane. Dans ce cas de figure, les imams coupables d’homosexualité doivent être doublement châtiés pour leur acte, eux qui sont censés être en connaissance parfaite des textes religieux. Non seulement, ils doivent être sanctionnés pour cet acte, mais la sanction doit être doublée lorsque ce sont les mineurs qui subissent leurs troubles sexuels, dans la mesure où s’adonner à ces pratiques dans des lieux de culte équivaut à un abus de confiance à l’égard de jeunes naïfs croyant avoir affaire à de vertueux hommes de culte. La pédophilie est un acte criminel que subissent les enfants. La sanction doit prendre d’abord en considération les dégâts physiques et les retombées psychologiques sur les victimes.

Quelle sera la réaction d’un parent lorsque l’on abuse sexuellement de son enfant, et de surcroît dans une école coranique, et quelle idée se fera-t-on d’un lieu censé apporter réconfort et spiritualité pour les fidèles ?

Sans un loi criminalisant à forte échelle cette pratique, quelle qu’en soit l’auteur, les chérubins ne sont pas à l’abri de tels crimes.

L’Etat en tant que garant de la religion, doit, en contrepartie, assurer la sécurité des élèves des écoles coraniques qu’il subventionne avec l’argent du contribuable.

M. Mouloudj

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