Nouara, l’éternelle Diva…

Partager

Nouara, de son vrai nom, Hamizi Zahia, née un certain 15 août 1945 à Azazga est à présent l’une des rare voix kabyles qui a réussi à garder toute l’originalité d’un talent mis, des années durant, au seul service de la culture kabyle. Avec sa voix envoûtante, une modestie légendaire, Nouara, a fait bercer des génération entières sur ses belles œuvres. Nouara n’est pas uniquement cette femme artiste à la voix d’or, mais elle est surtout cette combattante qui a brisé les tabous d’une société renfermée dans ses propres préjugés. Nouara est la symbolique d’un combat mené par les femmes de Kabylie pour briser les jougs d’une tradition qui les reléguées au stade d’éternelles domestiques. Justement l’engagement artistique de Nouara et des autres femmes artistes participent de cette volonté de la femme kabyle à se libérer de toutes ces considérations. C’est au sein de la Radio nationale, que l’artiste fera ses premiers pas dans le monde artistique. Qui aurait imaginé que ce petit enfant venu de la grande Kabylie, aller devenir une grande étoile de la chanson algérienne ? Nouara commencera avec une émission enfantine à la chaîne II sous la coupe de Abdelmadjid Bali puis avec l’autre icône de la chanson kabyle, Taleb Rabah, en l’occurrence. Le monde artistique adoptera vite son talent au point de se voir sollicitée par les grandes icônes de l’époque, Chérif Kheddam, entre autres. C’est avec ce dernier que Nouara, sortira de l’anonymat pour devenir, en l’espace de quelques œuvres, un grand nom. Que c’était dur de se faufiler et de se faire une place de choix en sein d’un monde artistique kabyle hermétique. Pourtant, la jeune Nouara l’a fait avec brio et en un laps de temps court, incarner le renouvellement de la chanson kabyle. Elle se distinguera par les merveilleux Achewiq qui l’ont distingué des autres. Elle aura vite l’opportunité de jouer aux côtés des grands de l’époque dans des duos qui restent immortels à la raison de la qualité artistique qui les caractérise. Matoub Lounès l’appelait la Diva de la chanson kabylie. C’est justement avec lui, le rebelle que Nouara donnera le meilleur d’elle-même “hymne à Boudiaf” un vrai chef-d’œuvre. win i tûzadh yejja k iruh, “lewjab ik m id yehder yidh’’, des titres immortels qui restent à ce jour entonnés par les fans de la belle musique, du bel art. récemment, la diva de la chanson kabyle a repris son bâton de pèlerin en compagnie de Hamid Medjahed avec lequel elle a animé une série de concerts et événements notamment à tizi ouzou et Béjaïa. Le duo s’attelle actuellement aux réglages des derniers préparatifs pour un autre spectacle grandiose qui aura lieu prochainement à Paris.

A. Z.

Partager