Depuis longtemps, les corps affiliés au SETE/UGTA ont été marginalisés notamment lors des augmentations de salaires. L’application du régime indemnitaire pour seulement le corps pédagogique a donné à réfléchir à cette catégorie de travailleurs. C’est pour cela qu’ils ont décidé de créer leur coordination. Réunis au sein du siège des œuvres sociales de Tizi Ouzou, ils ont élu le bureau de wilaya de leur coordination. Chaque daïra est représentée par deux membres. “Il ne faut pas rester à attendre alors que personne ne s’occupe de nos problèmes qui sont plus complexes que ceux des autres. Nous allons mener un combat pour faire valoir nos droits”, nous a confié le représentant de Draâ El Mizan. Sitôt créée, cette coordination compte déjà passer à l’action. Ce mercredi, les adhérents vont paralyser les collèges et les lycéens en observant une journée de grève. “Sans nous, les établissements ne vont pas fonctionner. Nous assurons l’hygiène, la restauration. Enfin, tout”, a signalé un cuisinier adhérent à cette coordination.
En plus de cette action, une plate-forme de revendications a été élaborée et affichée dans tous les établissements scolaires sous forme d’appel. Les rédacteurs du document exigent de leur tutelle la promulgation du régime indemnitaire des corps communs, l’intégration de cette catégorie dans le corps pédagogique. “Durant les examens du Bac, du BEM ou encore de fin de cycle primaire, tout le monde est rémunéré, sauf nous. Nous demandons des primes comme les autres. Sinon, nous allons boycotter les examens”, nous a dit un autre membre de cette coordination. D’autres points sont soulevés par les corps communs. Il s’agit de la suppression de la contractualisation et de l’abrogation de l’article 87 bis. En tout cas, ces fonctionnaires pas comme les autres veulent à tout prix se faire entendre surtout qu’ils disent qu’ils constituent la couche la plus défavorisée du secteur de l’éducation.
Amar Ouramdane