La petite salle de conférences de la maison de la culture Taos-Amrouche de Bgayet a abrité samedi dernier, une conférence-débat sur le “rôle du tourisme dans le développement local», et ce à l’issue de l’ouverture de la saison estivale.
D’emblée, les animateurs de cette conférence, en l’occurrence MM. Bounouar, ex-ministre du Tourisme et Bourouina, expert dans le domaine estiment que développer le tourisme est une affaire de tous et doit faire impliquer plusieurs acteurs et divers secteurs dont les pouvoirs publics, les collectivités, la société civile et le citoyen tout court.
Les orateurs trouvent aussi que “réhabiliter le tourisme dans une région ayant épousé cette vocation” exige a priori un retour aux sources par ressusciter et mettre en relief les us et coutumes locales qui serviront de socle à une activité touristique attractive.
En effet, les traditions culinaires et artistiques, l’artisanat local et les sites historiques, naturels et patrimoniaux sont des atouts accompagnateurs à un développement touristique enviable et durable. Mais que reste-t-il de ces richesses ancestrales donnant un cachet particulier à cette région ayant subi des agressions jusqu’à la dénaturer de son aspect initial. 100 km de côtes, des infrastructures modernes sont des potentialités existantes mais insuffisantes pour donner l’essor à ce secteur toujours au point mort. Le constat fait par les experts en tourisme est amer mais réel, car il est à avouer que des moyens pouvant accompagner le développement du tourisme sont voués à la décadence. L’insécurité la déchéance environnementale, le manque d’hygiène les embouteillages et l’état dégradant des routes et surtout l’incivisme citoyen sont tous des indices révélateurs d’échec consommé dans le domaine touristique. Pour y remédier, il est nécessaire, selon les intervenants, de raccommoder les bonnes coutumes propres aux populations locales, mais aussi de mettre le paquet sur la sensibilisation citoyenne à s’y adhérer au projet, à partir de là tout investissement dans ce domaine capable d’assurer l’après-pétrole est possible par une véritable et louable industrie touristique à l’image de nos pays voisins.
Nadir Touati