Benbouzid affirme : “Aucune erreur, ni anomalie n’a été enregistrée”

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Alors que les enseignants interpellent le ministre pour que des mesures soient prises au cours de la correction pour réparer les préjudices enregistrés en matière d’erreurs soulevées dans les sujets d’examen, le ministre de tutelle affirme qu’aucune erreur n’a été enregistrée.

Evaluant le déroulement des épreuves du baccalauréat, à leur dernière journée, le ministre de tutelle a souligné que “ces épreuves se sont passées dans de très bonnes conditions», insistant sur le fait qu’il n’a été enregistré aucune insuffisance organisationnelle, ni erreur ou anomalie dans les sujets des examens qu’il a jugés “abordables”.

Le ministre vient par cette annonce contredire la réalité du terrain. Les élèves, les syndicalistes et les enseignants ont révélé qu’il a été enregistré des erreurs dans les sujets de la langue arabe et celui d’anglais, où les questions posées n’avaient aucun lien avec le texte.

Pis encore, il y a eu même inversion des sujets dans la wilaya de Constantine, où les candidats au bac de la filière “Sciences expérimentales” ont été contrains de répondre au sujet d’anglais destinés aux candidats de la filière “Lettres et langues étrangères”. Ces derniers et leurs parents n’ont pas omis de protester contre ces erreurs, tout en interpellant le premier responsable du secteur à intervenir. Ce dernier n’a pas trouver mieux, que d’affirmer qu’“aucune erreur, ni anomalie n’a été enregistrée”.

Sur un autre registre, M. Boubekeur Benbouzid fera savoir que “les frais d’organisation des examens de 5e année primaire, du Brevet de l’enseignement moyen (BEM) et du baccalauréat ont atteint près de 5 milliards de DA”.

Le premier responsable de l’Education nationale a affirmé en marge de sa visite de travail dans la wilaya de Boumerdès que “l’organisation des épreuves du baccalauréat de la session 2009-2010 a coûté à elle seule, 1,5 milliard de DA”.

Dans le même sillage, le ministre de tutelle a indiqué que “le bon déroulement de ces examens de fin de cycle a nécessité la mobilisation d’un effectif de 600 000 encadreurs qui ont veillé à la bonne organisation des épreuves de leur début jusqu’à la fin”. Selon M. Benbouzid, l’importance de ces moyens financiers et humains reflète “l’intérêt considérable que voue l’Etat au succès de ces importants examens”. Par ailleurs, et concernant les absences enregistrées jusqu’à mercredi dernier, le ministre a signalé un taux de près de 20% pour les candidats libres et de 1% pour les candidats scolarisés. En effet, prés de 32 000 cas d’absence à l’épreuve du bac, dont 29 000 candidats libres, et 3 500 candidats scolarisés. Le ministre, faut-il le préciser, a effectué jeudi dernier une visite d’inspection aux lycées Mohamed-Kerchoua et Frantz-Fanon de la ville de Boumerdès, où il a procédé à l’ouverture des plis des sujets des langues allemande et espagnole.

Lemya Ouchenir

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