Souk Oufella : L'ADSL se fait encore attendre

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En fait, plusieurs foyers en sont connectés, mais ce sont en réalité que les premiers demandeurs qui en avaient bénéficié. Les quotas sont ce qu’ils sont, c’est à dire assez limités, les demandes suivantes ne sont pas exaucées, donc mises en attente. Ce qui crée deux catégories de citoyens qui avancent à deux vitesses.

L’arrivée très opportune des nouvelles technologies, les télécommunications notamment, a suscité l’émerveillement des gens et surtout provoqué un attachement sans cesse grandissant compte-tenu des services multiples que celles-ci pouvaient fournir. Et Monsieur Internet n’est pas en reste.

Pour les habitants de Souk Oufella, la toile demeure encore un besoin placé en haut de gamme, comme une étoile inaccessible. Que ce soit aux villages Tiliouacadi, Takerietz, Ayaten, Zountar ou ailleurs, le constat est bien le même amer.

Pour accéder au réseau Internet, la règle générale veut que le demandeur soit d’abord abonné au réseau téléphonique. Or, ces derniers temps, les différentes demandes ne sont guère satisfaites.  » Cela fait deux ans que j’ai déposé une première requête, mais à ce jour, on ne m’a fourni aucune réponse « , se lamente un citoyen de Takerietz qui ajoute :  » Au niveau de notre région, un équipement pour l’ADSL est disponible, mais les lignes sont introuvables ! « 

Le cas de ce citoyen est malheureusement hautement représentatif d’un large échantillon de demandeurs déçus, et dont les demandes ne sont ni satisfaites, ni ayant reçus de justifications, ce qui laisse perplexe plus d’un.

 » Avec l’Internet, nos enfants améliorent leurs niveaux. Avec les jeux. Avec les cours scolaires proposés. Et avec les recherches qu’ils effectuent. Comment un lycéen peut-il préparer le bac si les grèves gèlent les cours, et le niveau général des enseignants est très médiocre ? « , se demande un parent d’élève d’Aourir.

En fait, plusieurs foyers en sont connectés, mais ce sont en réalité que les premiers demandeurs qui en avaient bénéficié. Les quotas sont ce qu’ils sont, c’est à dire assez limités, les demandes suivantes ne sont pas exaucées, donc mises en attente. Ce qui crée deux catégories de citoyens qui avancent à deux vitesses.  » Imagine, enfin c’est une réalité un enfant qui prépare bien ses cours via l’Internet et un autre qui ne peut pas, cela fait un désavantage flagrant le jour de l’examen ! « , poursuit le parent d’élève, manifestement très attaché au Net et à la réussite de sa progéniture.

Certes, la présence de l’Internet dans les foyers est d’un apport majeur pour ses innombrables utilisateurs, mais le manque de suivi en terme de lignes fournies handicape sérieusement les citoyens. Cependant, là ou le citoyen se sent vraiment floué c’est qu’il s’agit là d’un service payant et, paradoxalement, il est néanmoins indisponible. Cette carence laisse malheureusement des citoyens dans un grand besoin que d’aucuns jugent irremplaçable, et engendre par ailleurs un grand vide pour les caisses de l’Etat.

 » Nos malheurs ne s’arrêtent pas à ce niveau, dit un lycéen de Tasga. Dans notre région, il n’y a aucun cybercafé ou l’on peut nous connecter. A chaque fois, on doit se déplacer soit à Sidi-Aïch, soit à Azrou. Et pour les prix, nous payons l’heure comme tout autre citoyen travailleur ! »

La magie de l’Internet fait courir et fait souffrir !

T. D.

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