Environnement : L’Association “CAP vert” d’Aokas sensibilise

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“Si la collecte des déchets ménagers est en bonne voie à Bgayet, les décharges publiques sont saturées et non contrôlées”. Telle est l’opinion que réitèrent de nombreux citoyens béjaouis qui parlent aujourd’hui de nuisances qui ne cessent de se répercuter sur la santé publique de jour en jour.

Cet état déplorable que nous avons nous-mêmes constaté de visu, après une enquête que nous avons menée sur le terrain, avec l’aide de quelques associations et citoyens, a pris de l’ampleur. A Souk El Tenine, à part la décharge d’Oued Aguerioune qui menace de plus en plus la vie des riverains, d’autres petites décharges sauvages garnissent les trottoirs. A quelques encablures à l’ouest du chef-lieu communal, de grandes quantités de bouteilles et canettes de boisson alcoolisées, sont jetées régulièrement dans la nature par leurs consommateurs. Ainsi, au niveau de la station de bus, située au bas du village de Souk El Tenine, des citoyens ne cessent de jeter leurs déchets, donnant une image désolante. Un camion passe les récupérer mais cela doit, selon des riverains, se faire dans la nuit, pour garder les lieux propres.

À Tamridjet, la décharge publique, nouvellement créée, est implantée pas loin du CEM de Akach. Par ailleurs, le grand problème se situe au niveau de la décharge d’Aokas. Implantée à même la RN 9, à quelque pas seulement de la mer Méditerranée, les monticules d’ordures s’amoncellent aujourd’hui pour atteindre les bords de la route nationale, créant un danger sérieux sur la santé publique et une atteinte manifeste à l’environnement. Les citoyens de la contrée, dénoncent cette catastrophe. De tas de bennes, en effet, où des détritus sont déversés anarchiquement, à quelques mètres de la route par des particuliers. Cet acte d’incivisme, offrant une image désolante au site, entouré de parkings familiaux, est l’un des problèmes qu’a soulevé l’association CAP vert, que nous avons contactée dans son bureau. Selon son vice-président, M. Achour Abdelkrim, “il arrive des fois que des citoyens nous contactent pour nous signaler des cas de particuliers en train de jeter leurs déchets ménagers. Malheureusement le temps qu’on s’y déplace, on ne trouve que les déchets sur les lieux”. Vrai ! Les usagers de ladite route, ne peuvent passer par cet endroit sans apercevoir, un camion de particulier stationné au bord de la route et y déverser des déchets, à même la piste qui mène vers ladite décharge pas loin. Cette situation s’aggrave davantage de jour en jour.

Une odeur repoussante s’en dégage. Ça devient de plus en plus insupportable notamment les jours où on procède à l’incinération, créant une brume épaisse qui couvre tout le périmètre durant toute la journée. Le problème, en effet, a été maintes fois traité. En vain.

Des centres d’enfouissement technique, dont ont bénéficié certaines localités, ne sont malheureusement pas désirés.

Ces derniers s’y opposent pour la simple raison qu’ils ont peur des résultats qui se répercutent dans le futur. On se demande si ce CET pourra être en mesure de satisfaire toutes les conditions d’hygiène et de protection de l’environnement ?

L’Association “CAP vert” d’Aokas sensibilise sur la situation

CAP vert est une association à caractère écologique à prendre comme exemple du fait des différentes activités qu’elle mène sur le terrain pour protéger la nature et l’environnement en général. L’année passée, elle a organisé un concours pour ses adhérents dans un cadre écologique.

Ce concours, selon M. Achour, consiste en la collecte, par chaque adhérent, de 2 ou 3 kilos de plastique, de chez soi ou de chez des voisins. Un règlement a été mis en place et qui interdit la collecte du plastique dans les lieux publics. Des cadeaux de valeurs, dont des VTT et autres objets éducatifs, ont été offerts aux participants. Ce geste a, certes, marqué un événement important chez ces bambins qui ont mis beaucoup de volonté pour ramasser un grand nombre de bouteilles et sachets en plastique.

Au total, plus de 6000 bouteilles ont été ramassées. L’objectif de cette initiative est la promotion du développement d’une éducation environnementale.

Un résultat qui a eu beaucoup de satisfaction au sein des enfants qui demandent, selon M. Achour, un autre concours pour cette année. “Nous avons beaucoup appris sur la pollution de l’environnement. Nous avons menés plusieurs actions dans le cadre de nos activités environnementales et cela nous rend fiers de réussir notre devoir de protéger la nature…Nous avons participé au grand nettoyage des plages… Nous avons aussi fait des sorties en groupes sur les plages, montagne et autres sites naturel qui demandent la préservation’’, se contente de raconter, avec joie, Chérifa, une adhérente. M. Achour estime qu’il faut clôturer ces décharges afin de pouvoir mieux les contrôler, les traiter et mieux les gérer. Ainsi, pour lui, le meilleur moyen de remédier à la situation est de réduire le taux de consommation et de déchets. Ainsi, il est important de sensibiliser le citoyen et plus particulièrement les enfants sur les différents cas de pollution environnementale et les conséquences.

Mounir O.

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