Béjaïa Journée d’études sur l’investissement / Le climat “malsain” mis à nu…

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Les participants à la journée d’études organisée hier par l’ANDI, sur “les opportunités d’investissement à Béjaïa” ont débattu de tout sauf de l’essentiel. Le rendez-vous a servi de tribune à quelques opérateurs économiques de la région pour déverser leur flot de récriminations.

Le climat des affaires, a-t-on estimé demeure toujours malsain, sans manquer de décrocher quelques flèches en direction des pouvoirs publics. Où réside le problème ? Un investisseur d’Akbou a même osé les mots en déclarant que l’administration locale à Béjaïa “fait fi de la loi”. Cet investisseur dit avoir dépensé 500 millions de dinars sans pour autant parvenir à faire tourner les machines. Motif ? L’usine n’étant toujours pas alimentée en énergie électrique ! Aventurisme ou investissement ? La non-viabilisation des zones industrielles et d’activités freine sérieusement toute dynamique de développement dans la région. S’y ajoute aussi la circulation des décisions. Il s’avère aussi, à en croire le DMI, que le foncier industriel est saturé d’où, a-t-il préconisé la nécessité de créer d’autres zones d’activités et la réhabilitation de celles déjà existantes. Ainsi, l’apport du privé tant attendu, dans le développement de l’économie locale n’aura pas lieu de sitôt ! “L’héritage est lourd», laisse tomber le secrétaire général de la wilaya de Béjaïa, en exhortant les investisseurs à soumettre leurs propositions à l’administration.

D’ailleurs, a-t-il révélé une rencontre administration/investisseurs aura lieu prochainement. Pour le président de la CAP, “le flou réside dans le comment”. Autrement dit, comment inciter les hommes d’affaires potentiels à participer à l’essor économique de Béjaïa en créant des activités en harmonie avec les stratégies de développement nationales et locales, sachant que des opportunités d’investissement dans la région existent bel et bien ? Des opportunités dans les secteurs du tourisme, de l’agriculture, de la pêche, de l’industrie et des mines. Il reste que les différentes opérations inscrites au titre du plan quinquennal 2010/2014 dont l’enveloppe est de 419 milliards, explique le DPAT, visent à améliorer le cadre de vie de la population.

Pour l’essor de l’économie locale, il est relégué au second plan ! Même le tissu des PMI, PME déjà existant, souligne Dr Arabi, “est faiblement structuré fragile et peu innovant”. Cela est d&ucirc,; explique-t-elle, “à la faible implication des banques et la dépendance de ces entités aux marchés internationaux”. Pour cette enseignante d’économie à l’université de Béjaïa, l’université peut jouer un rôle important dans la formation des futurs managers, capables de monter des projets en harmonie avec les spécificités de la région.

D. S.

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