M’chedallah : Incendies de forêts…. ça recommence

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Le vendredi passé la région de M’chedallah était plongée dans une chaleur torride et suffocante, en raison de deux importants incendies qui l’ont prise en sandwich, l’un au nord et l’autre au sud.

La fumée produite par ces deux feux a provoqué un effet de serre sur la région durant toute la journée, ajoutant au climat lourd, un peu plus de la chaleur et un taux supplémentaire d’humidité.

Le premier feu même s’il n’est pas visible, avait pris le départ du versant Nord-est de Lala Khadidja entre Ath Ouavane et Azrou N’thour dans la wilaya de Tizi Ouzou, mais les immenses colonnes de fumée qui franchissent le col de Thirourda chassée par un vent du nord, laissent aisément supposer qu’il s’agit d’un important incendie.

Le 2e est par contre visible à l’œil nu, il s’est déclenché dans la forêt de Thamelahth entre la commune Ath Mansour et celle d’Ahnif. Les importantes colonnes de fumée noire qui montaient haut dans le ciel, ne sont pas trompeuses : il s’agit d’un feu de forêt qui consumme des étendues composées de chênes verts et de pins d’Alep, comme il est aussi aisé de suivre l’évolution de cet incendie qui progresse rapidement dans tous les sens. Est-on condamnés à revivre éternellement et à chaque retour de saisons chaudes, les affres de ces incendies et le décor cauchemardesque qu’ils laissent derrière eux ? “Nous n’arriverons pas” s’exclama un citoyen pour nous cacher derrière un personnage imaginaire ; nous le disons nous-mêmes, pour le simple fait d’être aux premières loges en spectateurs impuissants devant ce désastre qui revient chaque année.

On a beau essayé d’avoir arrêté un nouveau dispositif de prévention et de lutte contre les feux de forêts, en noyant la presse dans des chiffres, des moyens matériels mobilisés ajoutés à des détails techniques qui feront rougir de jalousie, le pays le plus développé pour ne voir que du… feu enfin de compte. Dans un récent article, nous avions rapporté et signalé une reprise prodigieuse de la faune et la flore et que toutes les espèces dévastées par les incendies des années précédentes, sont de nouveau recouvertes par un luxuriant tissu végétal.

Ce qui est de plus vrai ; simplement ces germes et pousses toutes variétés confondues, sont encore en période de croissance et qu’il faut des années encore, pour les voir atteindre l’âge adulte et commencer à produire des semences pour assurer leur propre régénération ; ce qui est loin d’être le cas à l’heure actuelle ; bien au contraire, ces germes qui poussent sont dans un état de fragilité extrême, une plante brûlée dans cet état ne repousserait plus.

O. S.

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