Bouira : Première édition du Festival de Tikjda

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Au début du mois d’avril dernier, le festival “expérimental” de la chanson organisé à Tikjda avait, trois jours durant, imposé la joie et la vie sur un site que l’on nous suggérait conquis par le terrorisme et donc infréquentable.

Des milliers de citoyens que l’on croyait amorphes et anesthésiés par les séquelles générées, une décennie durant, par l’intégrisme étaient allés à la rencontre de la chanson algérienne invitée sous l’un des plus beaux cieux du pays. Et rien que pour ça, l’édition expérimentale de Tikjda était une grande, une très grande réussite !

A côté de ce déclic psychologique, qui a “cassé la peur” parmi la population, le festival d’avril peut prétendre réinventer une dynamique économique propulsée par la combinaison tourisme-culture. C’est de toute façon, l’ambition affichée par Bouguerra Ali, le wali de Bouira, qui dans ses visions et projections à propos de l’avenir économique de la wilaya accorde une attention toute particulière aux secteurs du tourisme et de la culture.

Fort donc de l’expérience d’avril, le wali et son directeur de la culture ont prévu et concocté le programme de la première édition du festival de Tikjda pour les 5, 6 et 7 juillet prochain. Date qui coïncide avec l’avènement de l’indépendance du pays.

Lors d’un point de presse animé par Omar Reghal, le directeur de la culture, que Lounis Aït Menguellet, le “parrain du cœur” du festival ne fera vraisemblablement pas partie de la pléiade d’artistes, qui égayeront le site. “Contraint par des obligations et ne pouvant faire autrement, Lounis Aït Menguellet sera physiquement absent, mais de tout cœur avec nous», nous dira à ce propos Omar Reghal.

Au sujet des artistes retenus, le directeur de la culture regrettera d’emblée que l’ensemble des chanteurs locaux ne puissent se présenter à Tikjda. “Les Bouiris aussi ont le droit d’assister à des spectacles donnés par des Aït Menguellet, Abranis, Anouar… et autres artistes d’envergure nationale», expliquera-t-il. Autrement dit, l’option de retenir l’ensemble des chanteurs locaux aura un impact et sur le timing et sur l’invité des têtes d’affiche. Et dans ce cas de figure, il ne serait question que du festival de la chanson local. Un statut, faut-il le reconnaître, qui ne drainerait pas grand monde et ne focaliserait pas l’intérêt des médias. Par voie de conséquence, c’est cette ambition économique qui serait mise à mal.

En revanche, ce désormais festival domicilié à Tikjda gagnerait plus en débordant sur la sphère maghrébine, voire internationale. D’autant que, du moins à l’échelle du Maghréb, cela est largement jouable, mais d’abors “laissons mûrir le festival», estime le directeur de la culture.

Salas O. A.

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