M’chedallah Transport : ligne M’chedallah – Akbou / Aucun respect pour le voyageur

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Prendre la desserte M’chedallah – Akbou est loin d’être un voyage de plaisance, bien au contraire, il faut se préparer à des désagréments qui mettent les nerfs et la patience du voyageur à rudes épreuves.

Les déboires commencent immédiatement après le démarrage du bus après que le chauffeur allume à plein volume, un poste cassette, d’où s’échappe une musique robotique aiguë et assourdissante lâchée à pleins décibels, et quelle musique ! Il suffirait de fermer les yeux pour se croire dans un cabaret des bas fonds de n’importe quelle métropole mettant dans une grand gène les familles ou des proches qui font le voyage ensemble.

L’incivisme de quelques transporteurs sur cette ligne (pas tous heureusement) a transformé la musique conçue pour agrémenter le voyage et apporter un bien être, en un moyen de torture et de colère pour les usagers.

La suite des désagréments vient avec les innombrables et anarchiques arrêts, il suffirait qu’une personne debout en bordure de la route, le long de ce trajet, face un geste de main (même pour se gratter la tête) pour voir le chauffeur donner un brusque coup de volant à droite et freiner brutalement dans l’espoir de l’embarquer, c’est une véritable chasse à « l’auto-stoppeur » qui s’opère quel que soit l’endroit même à proximité d’un virage, là où la vue n’est pas dégagée, le concert des coups de klaxons rageurs des autres automobilistes qu’accompagnent ces arrêts-surprises attestent de la conduite dangereuse de ces transporteurs. N’allez surtout pas protester, vous aurez droit à des regards transperçants et faire face à l’arrogance du chauffeur et du receveur (la plupart de ces receveurs sont des mineurs).

Aux arrêts réguliers tels que Raffour – Tazmalt, Allaghene et le carrefour d’Oughazi a M’chedallah, l’arrêt se prolonge de plusieurs minutes, le receveur quitte le bus et fait du rabattage à la criée et rouspète qui veut.

Ces interminables arrêts font qu’on parcourt ce trajet de 40 km en 120 mn, les nombreux fonctionnaires résidant dans la région de M’chedallah et exerçant à Tazmalt et Akbou doivent se lever à 05 h du matin pour prendre le premier bus de 06 h pour espérer arriver avant 08 h au travail et éviter un retard.

Sur cette ligne interwilayas, l’on est loin d’arriver à la culture résumée par le dicton « le client est roi » ; bien au contraire, de plus cet état de fait, relaté est aggravé d’abord, par l’état lamentable de ce tronçon de la RN 26, cabossé étroit et dangereux auquel vient se greffer un trafic routier extrêmement dense d’où les fréquents bouchons à proximité de nombreuses importantes agglomérations que traverse cette route, de plus, on en est qu’au début de la saison estivale.

D’aucuns pensent déjà à ce que serait la RN 26 durant la période du Ramadan où les nerfs des conducteurs seront à vif, doublé d’un relâchement de vigilance dû au manque de sommeil qui intervient en ce mois sacré à cause de longues veillées.

L’anarchie constatée dans cette activité (transport de voyageur) est due à notre avis du fait que ce trajet M’chedallah-Akbou est partagé à parts égales entre la wilaya de Bouira et celle de Bgayet, par conséquent dépendant de deux directions de transport différentes, n’y a-t-il pas comme un problème de compétence territoriale ? Où l’un de ces organismes compte sur l’autre et lui laisse l’initiative de réguler à sa manière le transport sur cette ligne ? Une situation qui nécessite une nouvelle sortie fracassante à laquelle, nous a habitués, le président de l’APW de Bgayet, qui a le don de secouer le cocotier et ne mâchant pas ses mots quand il s’agit de dénoncer des défaillances dans la gestion du secteur public, ou tout ce qui touche à la quiétude de la société civile.

Oulaid Soualah

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