Il n’est guère aisé d’être jeune et de se retrouver dans un village de Aïn El Hammam où la seule distraction « à portée de la main », reste le café du coin, quand il en existe.
En dehors des soirées musicales (fêtes familiales obligent), heureusement très fréquentes, en été il n’existe aucune structure, capable de répondre aux besoins de la frange juvénile. Faute de prise en charge par ceux qui détiennent les moyens adéquats, les jeunes vacanciers prennent leur destin en main et redoublent d’ingéniosité pour briser la monotonie ambiante.
Pour passer leur temps libre, avec le minimum de dégâts, rien de tel que le sport. En prévision des tournois de football organisés, sporadiquement par les villages des communes voisines, ils se mettent déjà au travail, en organisant des championnats locaux. On forme des équipes, on se cotise pour acquérir des ballons et on tire au sort les équipes qui doivent s’affronter sous forme d’un système de coupe, à élimination directe. Toutes les catégories, des minimes aux seniors, en passant pas les vétérans, dépassant la cinquantaine, participent à créer une ambiance de fête qui rassemble chaque soir, les jeunes et les moins jeunes. Il est cependant, navrant de constater que toutes ces bonnes volontés ne peuvent s’adonner à leurs loisirs favoris que dans des terrains de dimensions très réduites. Les équipes, bien que nombreuses sont engagées avec des effectifs de cinq à six joueurs, parfois moins. Mais comme on dit « l’urne importe peu, pourvu qu’on ait l’ivresse”.
A.O.T.