Frikat : Trois PPDRI en attente de lancement

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Dans de nombreuses régions de Kabylie, les zones rurales attendent toujours leur désenclavement. Cela n’est possible qu’avec la mise en oeuvre des PPDRI retenus pour les villages les plus déshérités. A Frikat, au moins trois villages attendent la concrétisation des trois PPDRI initiés pour Kalous, Ath H’Niche et Bou Ighzer.

C’est en février dernier que les animateurs de ces villages s’étaient réunis avec les promoteurs des projets, la relance touche essentiellement le domaine de l’élevage. Ainsi, les aides individuelles s’élèvent à trente millions de centimes par ménage. Concernant les têtes animales, le bénéficiaire aura le choix entre trois vaches laitières, deux mâles ; dix brebis et deux moutons ou encore dix chèvres et deux boucs. Les apiculteurs ne sont pas en reste, car ils ouvrent droit à une dizaine de ruches remplies d’abeilles.

Pour les projets collectifs, le choix est laissé à l’appréciation des animateurs. Ils peuvent ainsi demander des opérations d’ouverture de pistes agricoles, d’assainissement, d’unités de soins. En somme, tout ce qui peut améliorer le quotidien de leurs concitoyens.

Dans tout cela, il faut souligner que par exemple le village d’Ath Boumaâza avait déjà eu un PPDRI où de petites opérations étaient réalisées telle celle qui a concerné les 200 m de gabionnage. Tandis que dans le cadre de la concession des terres incultes du domaine public, la région de Frikat a eu un projet pilote au début des années 2000, avec la plantation de milliers d’arbres fruitiers. Certes, au début ces derniers avaient très bien réussi, mais au fil des ans, leur rendement a commencé à baisser en raison de plusieurs facteurs : conditions climatiques défavorables, manque d’eau et d’entretien. En tout cas, dans cette région à vocation agricole, la relance du secteur, prévue par les pouvoirs publics, est attendue par les EAC et les EAI. Ces groupes de personnes, ayant bénéficié de terres sont donc invités à se conformer à la nouvelle gestion des terres agricoles de l’Etat s’ils ne veulent pas être dépossédés de ces acquis.

Amar Ouramdane

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