Beaucoup de citoyens et de curieux qui ont emprunté le chemin de l’école primaire Touahri Arezki ont été subjugués par l’art traditionnel pendant une petite semaine après la tenue du premier Salon du bijou et du costume traditionnel, organisé conjointement par l’APC d’Ouzellaguen et la Chambre de l’artisanat et des métiers (CAM) de la wilaya de Bgayet.
Inauguré avec la présence du directeur du CAM et des autorités locales, une affluence nombreuse, individus et familles mêlés, s’est fait déjà remarquer devant les stands alléchants de plusieurs exposants venant de plusieurs régions de Kabylie (Bgayet, Bouira et Tizi Ouzou) ainsi que d’autres contrées du pays telles Tamanrasset, M’sila, Ouargla… qui ont garni les salles de classes de couleurs, de beautés et instillant une joie perceptible dès le petit matin. « Les prix pratiqués sont intéressants ! Les fêtes de mariages sont devant nous, alors on profite pour s’approvisionner en cadeaux », avoue un acheteur manifestement comblé par ses emplettes.
Outre le volet commercial, ce premier Salon qui a drainé l’intérêt de tout le monde était aussi une occasion pour plusieurs exposants de se faire connaître par la promotion de l’objet artisanal ; bijou, luth, habit… aux splendeurs fort prisés et auxquels ils vouent une passion légitime et louable qui constituent le socle de leur volonté et le fil directeur qui charrie l’abnégation de tout un chacun. « On ne gagne pas des fortunes, mais participer à la sauvegarde de notre patrimoine nous rend heureux. C’est vrai, cela ne suffit pas face aux rudesses de la vie tant et si bien qu’on demande des aides de l’Etat pour un artisanat professionnel, structuré et productif », dit un bijoutier. Sinon, rétorque son collègue :
« Le rafistolage et le service après-vente s’avèrent insuffisants, ce qui risque de porter un coup de grâce au métier artisanal et rallonger davantage la liste des chômeurs ». L’artisanat résonne comme une cause nationale. La diversité et la richesse des expositions, le nombre important des exposants et l’engouement de la population laissent une impression d’inachevé à la fermeture du salon que d’aucuns souhaitent sa pérennisation dans le temps et sa généralisation sur le territoire national. Finalement, au tomber du rideau, les exposants ont conseillé les visiteurs de ne pas rater le Salon de la poterie à Ath-Smail.
T. D.