La Dépêche De Kabylie: Comment va Kaci Boussaâd ?
Kaci Boussad: Sur le plan de la santé ça va. Concernant mon nouvel album, sorti le 7 juillet dernier, ça marche plutôt bien, d’après les nombreux échos qui me parviennent. Je déplore seulement que certaines parties fassent appel à nous pour animer des fêtes et nous ignorent superbement quand il s’agit d’animer des galas. C’est à ne rien comprendre. Pour l’heure, seule la maison de la culture «Mouloud Mammeri» de Tizi-Ouzou nous programme un gala à l’occasion de chaque mois de Ramadhan.
D’aucuns estiment que la chanson kabyle est en net déclin…
C’est vrai. Je pense que c’est le résultat du bricolage et de l’improvisation. Le cas de ce chanteur qui compose ses poèmes dans le studio au moment de l’enregistrement est édifiant à cet égard. Et puis l’intrusion de la robotique et le recours à un certain langage vulgaire ont, à mon sens, énormément contribué à ce déclin. La chanson Kabyle a besoin d’un travail sérieux. C’est à ce prix seulement qu’on pourra la sauvegarder et la moderniser.
A entendre votre chanson intitulée «Baba ghayou», on croit comprendre que vous êtes farouchement opposé aux reprises.
Nous sommes victimes d’actes de piratage avérés. Des gens reprennent nos chansons sans même nous consulter. Il y en a même qui vont jusqu’à essayer de faire accréditer l’idée selon laquelle ces chansons leur appartiennent.
Je pense que la reprise n’est bonne que dans la mesure où elle apporte un plus à l’œuvre originale. Mais dans tous les cas de figure, il faut l’assentiment préalable de l’auteur.
Un dernier mot…
Je tiens à remercier mon ami Idir Akfadou pour ses encouragements ainsi que le groupe Imaghvane qui m’a également beaucoup soutenu
Propos recueillispar N. Maouche
