Pour le boycott du projet de réconciliation nationale

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Les militants du MAK ont tenu une réunion à Ighil Ali (Béjaïa) le 23 août en présence de leur porte-parole Ferhat Mehenni pour débattre plusieurs points liés à l’actualité politique nationale et à l’organique de leur Mouvement.Ont pris part à cette réunion, des militants du MAK des wilaya de Bgayet, Tubiret et Tizi Ouzou, des étudiants des universités de Bgayet et de Tizi Ouzou.Abordant comme premier point le projet de réconciliation nationale, les intervenants ont à l’unanimité rejeté catégoriquement ce projet qu’ils qualifient d’“inadmissible”. “Les terroristes n’ont pas demandé le pardon, les victimes et les parents des victimes de la tragédie nationale refusent de pardonner”, déclare Ferhat Mehenni qui explique par conséquent que “ce projet ne résoudra jamais la question du terrorisme”. Selon un militant de Tizi Wezzu le projet qui est proposé aux Algériens “vise à institutionnaliser l’impunité et à reconnaître les terroristes comme une force politique, ce qui permettra à coup sûr au fondamentalisme de refaire surface et c’est la destruction de l’Etat algérien”.Si le rejet de ce projet a été exprimé par tous les intervenants, c’est sur la manière qu’il y a eu quelques divergences. La première proposition est venue de Sofiane Adlane, militant du MAK d’Akbou et figure célèbre du mouvement citoyen. Il s’agit pour lui de mettre symboliquement dans les urnes lors du référendum sur ce projet des bulletins pour l’autonomie de la Kabylie. Une proposition vite rejetée par la plupart des militants présents à la réunion, qui selon eux, le seul fait de voter est en soi une caution pour ce référendum. Il en sera de même pour les autres propositions. A la fin, la position acquise est celle du boycott du projet de réconciliation nationale.Le MAK a tenu également à dénoncer l’attribution par l’université Mouloud Mammeri du prix doctorat honoris causa à Ahmed Ben Bella et menace de mener des actions “spectaculaires” à l’intérieur des universités jusqu’à ce que cette décision soit retirée. Les questions liées à l’’organisme du MAK ont été abordées à la fin de la réunion et les présents soutiennent tenir leur congrès au p lus tard le mois de décembre prochain.

K. Kherbouche

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