A quelques jours de la rentrée scolaire, le citoyen algérien prend d’assaut les marchés pour acheter les besoins des enfants scolarisés, à savoir les vêtements et les articles scolaires.Dans ce cadre, nous avons effectué une visite au marché T’nache, où nous avons constaté des dizaines de personnes occupant les trottoirs de ce marché situé à la rue Mohamed Belouizdad, pour écouler leurs marchandises de toutes sortes. Parmi les commerces fréquentés hier, les magasins d’habillement et des affaires scolaires viennent en tête. En effet, les vêtements et les articles scolaires sont les principaux articles proposés par les vendeurs irréguliers à des prix bas, poussant même certains commerçants à étaler leurs marchandises sur les trottoirs eux aussi.Par exemple un tablier qui coûtait 200 DA chez un trabendiste, est estimé à 450 DA chez un commerçant dans le même marché. Un pantalon qui coûtait 400 DA chez un autre vendeur, coûtera également chez un commerçant régulier entre 550 et 600 dinars. En ce qui concerne les affaires scolaires, par exemple le cartable, ce dernier coûtait 200 dinars tous modèles confondus chez un vendeur à la sauvette et 350 à 400 dinars chez un commerçant formel. Des ensembles pour enfant de moins de 12 ans, sont cédés à 350 dinars l’unité, des baskets entre 450 et 500 dinars. Dans ces endroits-là, les prix défient toute concurrence à telle enseigne que selon un commerçant régulier que nous avons visité hier, « ces trabendistes empêchent une circulation régulière des piétons ».Avant d’ajouter que « ces derniers sont coupables d’une concurrence déloyale envers les commerçants qui s’acquittent de leurs impôts régulièrement ».En ce qui concerne les trottoirs inondés par des produits importés et proposés à des prix qui défient toute concurrence, un autre commerçant a soulevé un problème « le vendeur et son fournisseur n’étant pas tenus de payer les différentes taxes que le commerçant, ce genre d’activité porte atteinte à l’économie nationale ».Par ailleurs, chose qui a été constatée lors de notre visite au marché T’nach est que les à la sauvette, s’offrant des articles à moitié prix même si la marchandise ou l’article n’est pas de bonne qualité. Selon Nacéra, une mère de trois enfants scolarisés avec laquelle nous avons pris attache, a souligné : « Je ne peux pas me permettre d’acheter des vêtements chez un commerçant surtout avec la rentrée scolaire. J’ai trois enfants qui sont scolarisés, donc je suis obligée de leur acheter des vêtements, des affaires scolaires et des tabliers au marché informel.” Un peu plus loin, un client habitué à ce marché nous a déclaré que « le trabendo a pris de l’ampleur dans la wilaya d’Alger. Devant les charges importantes imposées par la réglementation ces dernières années, plusieurs commerçants ont dû cesser leur activité et résilier leur registre du commerce afin de s’adonner au trabendo ».
B. Nawel
