En mai 2006, on s’en souvient parfaitement, la Maison de jeunes d’Aomar était dépourvue du moindre petit équipement et même les salles n’ont pas bénéficié de travaux d’aménagement nécessaires, ce qui ne représentait pour les jeunes qu’un élément peu attractif de décor formant la ville.
Ils ne lui accordaient aucune importance, du fait qu’ils ne tiraient d’elle aucun profit.
Un mois plus tard, juste avant la coupe du Monde 2006, des centaines de jeunes d’Aomar avaient exprimé au directeur de l’établissement, le vœu de suivre cet événement planétaire dans les locaux de la Maison de jeunes.
Quelques heures plus tard, le vœu fut exaucé par la daïra de Kadiria qui, à son tour, ne ménagea aucun effort, pour être à la disposition des jeunes. Une carte Al Djazeera Sport, des chaises et une TV grand écran furent envoyés pour équiper le foyer, et juste après la fin de la Coupe du monde, la Maison de jeunes avait été dotée de 16 ordinateurs, des caméras et autres équipements mis à la disposition par des associations culturelles de Kalous et Madjen.
A l’été 2007, de nombreux adhérents ont eu droit à des sessions de campings sur les plages de Boumerdès. Mais la mission de surveiller les estivants s’était avérée difficile à accomplir pour l’institution souffrant d’un manque de personnel. D’ailleurs, c’est à cause de cet état de fait que l’année d’après, il n’a été programmé que des sorties d’une journée et où il a été demandé aux bénéficiaires de se prendre en charge individuellement sur le plan alimentaire.
A l’été 2010, l’infrastructure des jeunes est déserte, seul un gardien veille à l’intérieur sur la sécurité des lieux. En lui demandant si des jeunes ont bénéficié de sorties, ce dernier nous répond : “Honnêtement, je ne sais pas», ce dont le gardien est par contre sûr, et que des parties de pétanque se déroulent chaque soir jusqu’à 20 heures et que la porte de la salle Internet est ouverte aux amateurs jusqu’à 22 heures.
S’agissant des sorties en mer, il est vrai que le déplacement vers la grande bleue ne pose plus de problèmes pour Aomar : Des fourgons-taxis y assurent le transport le jeudi, vendredi et samedi moyennant une somme de 200 DA par personne.
A. C.